‘’Il faut faire la part des choses. Il y a deux personnes dans une organisation qui sont mises en cause dans cette affaire de passeports. Mais cela n’entache en rien la crédibilité de cette organisation-là. Y en a marre, en tant que mouvement présent dans les 14 régions, ne peut pas être victime de ce qui passe en ce moment’’.
Telle est la conviction de Seydi GASSAMA, Directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal. A l’en croire, Y en a marre est un très grand mouvement. Jusqu’ici, il n’a jamais été pris à défaut dans des histoires de mœurs ou de corruption. ‘’Ils ont contribué dans beaucoup de luttes démocratiques dans ce pays. Nous avons besoin que Y en a marre. L’organisation va continuer d’exister et à faire le travail qu’elle a fait depuis 2011’’, insiste le droit-de-l’hommiste.
Selon lui, il n’est pas exclu que des gens puissent se retrouver dans des situations difficiles sur le plan privé. Dès que l’affaire a éclaté, Kilifeu a dit qu’il se mets en retrait de Y en a marre pour ne pas les gêner dans le travail qu’ils font. ‘’Cela montre que Kilifeu, lui-même, a dit aux Sénégalais qu’il fait la part des choses entre son engagement citoyen et ses activités privées. Et les affaires privées arrivent à tout le monde. Même les hommes politiques. A ce moment même, on a des députés du peuple qui sont empêtrés dans cette histoire. Donc, chaque Sénégalais, quel que soit son statut social, peut se retrouver un jour dans la même situation que Simon et Kilifeu. Il ne faut donc pas les accabler outre mesure. Il faut respecter leur présomption d’innocence et laisser la justice faire son travail’’.
Ses propos ont été tenus, hier, en marge d’un colloque sur la discrimination basée sur les castes.
Enquête