Alors que la ministre française des Armées est annoncée à Bamako, le gouvernement malien annonce la couleur.
Dans un communiqué rendu public ce dimanche, les autorités maliennes indiquent que le leur pays ne permettrait “à aucun Etat de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il peut solliciter ou pas”.
“Il y des partenaires qui ont décidé de quitter le Mali pour se replier sur d’autres pays, il y a des zones qui sont abandonnées”, avait fait valoir jeudi le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.
Les négociations entre la junte et Wagner interviennent en effet au moment où la France a entamé une réorganisation de son dispositif militaire au Sahel au profit d’un présence resserrée, centrée sur les frappes ciblées contre les chefs et cadres jihadistes et l’accompagnement des armées locales.
Les militaires français doivent quitter d’ici la fin de l’année les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord du Mali, et le nombre de troupes françaises déployées au Sahel devrait passer de plus de 5.000 hommes actuellement à “2.500 ou 3.000” d’ici 2023, selon l’état-major.
Outre le dossier Wagner, les autorités françaises s’inquiètent du peu d’empressement des colonels, qui ont renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, à organiser des élections pour rendre le pouvoir aux civils en février 2022.
Avec Le360 Afrique – AFP