La majorité des entreprises disparaissent très vite. Plus de 62 % d’entre elles meurent de manière précoce, d’après l’économiste Alassane Lo, auteur de l’ouvrage «Entreprendre au Sénégal: Manuel du créateur d’entreprise».
«Les entreprises disparaissent prématurément à cause, entre autres, d’un manque de préparation. Il faut être pré- paré à être chef d’entreprise, sinon on vous roule dans la farine. Le défi c’est la préparation des jeunes entrepreneurs», dit-il. «Si vous êtes bien préparé, vous allez pouvoir surmonter beaucoup d’obstacles», ajoutant qu’il faut commencer par la sensibilisation des jeunes en formation pour qu’ils puissent dire ‘je suis entrepreneur’». Il faut aussi poursuit-il, renforcer les capacités des enseignants en entreprenariat par des séminaires de courte durée. L’autre défi est l’insuffisance des infra- structures d’accueil de la petite entreprise. Selon lui, la promotion de l’entreprenariat doit s’accompagner par la mise en place d’infrastructures d’accueil pour les petites entreprises. Car, d’après lui, des jeunes ont tendance à renoncer à leur projet, parce qu’ils n’ont pas de site où le réaliser. «Des femmes font de très belles choses dans le domaine de l’agroalimentaire. La plupart travaillent dans les cuisines. Si elles avaient des pépinières d’entreprises dédiées, elles auraient développé leur entreprise et même devenir des industrielles», explique Alassane Lo.
Ce dernier s’exprimait, lors d’une remise de chèques à de jeunes entrepreneurs en fin de formation par la ville de Dakar. Les étudiants bénéficiaires se lancent dans le monde de l’entreprenariat avec la somme de 1 million de franc Cfa chacun.
Emile DASYLVA