«Les résultats de l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages réalisée par l’Ansd, en collaboration avec la Banque mondiale, ont fait l’objet d’une large exploitation faisant croire que la pauvreté a augmenté dans le pays alors qu’en réalité le taux de pauvreté a nettement baissé», a opposé, hier, le ministère de l’Economie à travers un communiqué.
Il ressort des résultats de l’enquête, selon la note du ministère, que «le taux de pauvreté s’est établi à 37,8 % contre 42,8 % en 2011, soit une baisse de 05 points de pourcentage». Pour l’équipe de Amadou Hott, «cette tendance baissière du taux de pauvreté dans notre pays a été observée aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain et pour toutes les 14 régions du pays. D’où la pertinence du choix de la territorialisation de nos poli- tiques publiques». Pour les services du ministère de Finances, «la plus forte baisse est enregistrée à Dakar où le taux de pauvreté est passé de 14,2 % en 2011 à 8,7 % en 2018/19». Toujours selon le document, «les résultats de l’enquête révèlent également que le taux d’extrême pauvreté au Sénégal est passé de 12,2 % à 6,8 % sur la même période». Par ailleurs, indiquent- ils, «la pauvreté est moins importante dans les ménages dirigés par les femmes. Deux personnes sur dix (21,8 %) vivant dans des ménages dirigés par une femme sont pauvres contre un peu plus de quatre sur dix ménages (42,7 %) dirigés par un homme». En définitive, le département d’économie reconnait que «même si le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté a légèrement augmenté de 200 048 entre 2011 et 2018, il faut reconnaître que cette hausse a été moins importante que celle de la population sénégalaise qui a progressé de 3 205 415 habitants sur la même période». A les en croire, «si le Gouverne- ment n’avait rien fait pour baisser le taux de pauvreté de 2011, notre pays se retrouve- rait avec beaucoup plus de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté».
Emile DASYLVA