L’atmosphère au marché Hlm ne fait plus bon vivre. Elle est polluée par des eaux nauséabondes ruisselantes. Une situation qui a poussé ses occupants à interpeler les autorités compétentes. Ces derniers, appuyés par l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis), ont également déploré la présence des Indiens et des Chinois.
L’insalubrité du marché Hlm et l’état de dégradation de la voirie polluent l’environnement des marchands. Une situation arrimée aux eaux ruisselantes et nauséabondes qui a poussé les occupants à interpeler les autorités. Face à la presse, hier, arborant de brassards rouges, ils soutiennent que leur lieu de travail qui était jadis un miroir dans la plate-forme commerciale nationale et internationale, est devenu méconnaissable. «Le marché Hlm est confronté à une insalubrité permanente tout au long de l’année. Des eaux usées coulent de partout et dégagent une odeur nauséabonde faisant déserter la clientèle. Ceci nous cause un énorme manque à gagner», alerte Baye Mbaye Mbengue, président de l’association des commerçants et industriels du Sénégal/Section marché Hlm (Acis). «À cela s’ajoute une occupation anarchique de la voie publique sous le regard complice des services compétents de la commune qui assimilent les commerçants à des vaches laitières. De surcroit, l’Etat nous impose de nouvelles taxes à l’ordre de 12 % pour le prélèvement de conformité fiscal et 3 % pour le programme de modernisation de l’administration douanière», accuse-t-il.
Selon lui, cette situation va être ressentie négativement par le consommateur. Dans sa déclaration, Baye Mbaye Mbengue lance un appel à l’Etat à faire marche arrière sur ces mesures qui ne feront qu’empirer la situation socioéconomique du pays. Non sans manquer de dénoncer la concurrence étrangère au sein de leur marché. Ce fléau qui, dit-il, si on n’y prend pas garde va amener tous les commerçants à fermer boutique. «De grands industriels nous suivent jusque dans nos marchés et pratiquent avec insolence du dumping et de l’arnaque sur les mesures au su et au vu des services du commerce», déplore-t-il. Et pire, se désole-t-il ; certains de «ces Indiens et Chinois utilisent frauduleusement des documents d’import de certains sénégalais à leur insu pour effectuer leurs opérations douanières et pratiquant du coup une évasion fiscale d’une grande ampleur». «Sur ce point précis, nous invitons les associations de consommateurs à user d’un tout petit peu de fibre patriotique et faire passer l’intérêt des nationaux au premier plan. Car tout ce que gagne le commerçant sénégalais, est réinvesti dans ce cher pays. Pour toutes ces questions, nous appelons l’Etat, en général, et les ministères concernés, en particulier, à trouver des solutions idoines», conclut-il.
Pour sa part, Guette Fall, détentrice d’une cantine dans l’enceinte du marché, pleure sur son sort. Trouvée devant la porte, cette dame déplore la sourde oreille des autorités face à leurs interpellations. «Je ne parviens plus à bien travailler à cause de cette eaux nauséabonde. Elle coule jusque devant ma cantine. Je continue pourtant à payer les taxes municipales. Tous mes clients ont fui», se désole-t-elle.
Salif KA