A l’instar du monde politique, le décès de Me Alioune Badara Cissé survenu, le 28 août dernier, plonge le barreau de Dakar dans la tristesse. Ses confrères regrettent un «professionnel dévoué à la tâche».
Bâtonnier de l’ordre des avocats du Sénégal, Me Pape Leyti Ndiaye regrette, à travers un témoignage, la perte d’une des «icônes» du barreau de Dakar. Il retient du défunt toutes les qualités d’un «juriste au curriculum vitae tellement impressionnant que d’aucuns le comparaient à celui de cet autre illustre confrère – Me Wade pour ne pas le nommer – dont on disait qu’il était le plus diplômé du Cap au Caire». «Avec la disparition d’ABC, nous perdons une de nos icônes. Puisse Dieu le Tout-puissant lui faire une place au paradis et nous donner à tous, le courage de passer l’épreuve», témoigne-t-il.
Me Ousmane Sèye rend, quant à lui, hommage à son ancien stagiaire. «Alioune Badara Cissé a fait un stage dans mon cabinet d’avocat. A l’époque, j’étais si fier d’être associé avec Me Mame Bassine Niang», se souvient-t-il. La robe noire se glorifie d’avoir attesté le certificat de fin de stage de la profession d’avocat de Me Cissé. «Il était un bon avocat, humble, avec plein d’humanité. Il était un homme pieux, un fervent talibé mouride. Nous, avocats, perdons un confrère que nous aimions autant qu’il nous aimait», regrette Me Sèye. «La volonté divine nous a privés d’un jeune frère à qui nous sommes d’abord liés par la ville historique de Saint-Louis, un ami sincère dans la confraternité des avocats, mais surtout un condisciple avec qui nous partageons l’allégeance à Khadimou Rassoul», ajoute Me Madické Niang.
Salif KA