A la recherche de meilleures conditions de vie hors du pays, les migrants sénégalais qui avaient la route du désert d’Agadez sont de retour au terroir depuis le 19 août dernier.
Hier mercredi 25 aout, ils ont fait face à la presse pour revenir sur les péripéties de leur migration avortée. Faisant cas de vols, de violences et de racisme dont ils ont été victimes, ils ont peint un lugubre tableau de leur situation.
« On a souffert en ces lieux. Vous ne pouvez même pas imaginer ce qu’on a traversé. Nous sommes rentrés, mais depuis, nous n’avons aucune aide du gouvernement. Certains ont été frappés pendant le voyage mais à leur arrivée, ils n’ont eu aucune assistance physique, ni morale. On les a laissés retourner dans leur famille respective dans un piteux état, livré à eux-mêmes. Il y en a parmi nous qui ont des séquelles psychologiques », ont exposé les rapatriés.
Faisant dans la comparaison, ils estiment être des laissés-pour-compte. « « Les autres nationalités bénéficient pourtant de l’aide de leur gouvernement, mais nous, c’est comme si on appartient à aucun gouvernement. Il n’a pris aucun engagement face à la situation », ont-ils poursuivi.
En outre, ces rapatriés au nombre de 28 ont également pointé du doigt l’Organisation internationale pour les migrants (OIM). A les en croire, cette dernière détourne des financements qui leurs sont destinés.
WALFNet