Une histoire de confection de faux certificats de résidence pollue l’atmosphère au niveau de la commune de Keur Massar nord. Une dame, du nom de M. L. A. Camara, âgée de 24 ans, a été arrêtée par la brigade de gendarmerie de la localité, selon nos sources.
«On nous avait avisé, hier, de la circulation de faux certificats de résidence. Par la suite, nous nous sommes réunis avec l’Officier d’état civil qui nous a instruits de circonscrire la délivrance des documents entre 12 et 13 heures. Ce matin, je suis parti à l’école Massaer Dièye où l’on dépose les cartes d’identité et les cartes d’électeurs. J’ai vu un faux certificat de résidence. Sur ce, j’ai pris le document pour appeler la gendarmerie», explique Dame Ndiaye, agent municipal au niveau du service d’état civil de Keur Massar. Sur le document en question que nous avons consulté, il est mentionné «Département de Pikine, Commune de Keur Massar». Or, Keur Massar est devenu un département. Le chef du service délégué de l’état civil qui avait, auparavant, déposé une plainte contre X pour «faux et usage de faux et imitation» de sa signature, a demandé à ses agents de redoubler de vigilance.
D’ailleurs dès l’annonce de l’arrestation de la dame Camara, nombreux ont été les acteurs politiques et ceux de la société civile à se rendre à la brigade de gendarmerie de Keur Massar pour s’enquérir de la situation. De son côté, le sous-préfet de l’arrondissement de Malika aurait convoqué une réunion de crise avec les états- majors des partis et coalitions politiques pour essayer d’arrondir les angles. Lors de cette rencontre, les acteurs ont attiré son attention sur les risques de contentieux électoral avec ces faux certificats de résidence. En attendant, la gendarmerie de Keur Massar a ouvert une enquête.
Théodore SEMEDO