Les autorités guinéennes ont inscrit le Sénégal sur leur liste rouge des pays durement éprouvés par le variant Delta. Désormais, à l’image d’autres ressortissants de 48 pays, les Sénégalais doivent montrer patte blanche pour atterrir à Conakry.
La Guinée a élevé son niveau d’alerte sanitaire. Conakry a ainsi révisé son protocole sanitaire en vigueur. Ce changement de cap intervient alors que le variant delta fait des ravages dans plusieurs pays africains, comme au Sénégal. Ce qui a poussé les autorités sanitaires de Guinée à prendre de nouvelles mesures visant à endiguer la propagation du coronavirus dans le pays. Dans ce cadre, elles n’ont trouvé rien de plus normal que de dresser une liste de 49 pays dont les voyageurs doivent obligatoirement être soumis à de nouvelles mesures de contrôle, une fois être arrivés en Guinée. Dans cette liste, se trouve le Sénégal qui partage des frontières avec Conakry. Les Sénégalais, comme les ressortissants de 48 autres Etats répartis entre l’Union européenne, et le Brésil, le Nigeria et l’Afrique du Sud, devront désormais faire des tests Pcr dès leur arrivée à Conakry. Qu’ils présentent ou pas un certificat de test négatif à leur pays de départ. Un pass-vaccinal leur sera aussi exigé.
L’Agence nationale de la sécurité sanitaire de Guinée indique, toutefois, que la liste n’est pas close. D’autres pays pourraient s’y retrouver en fonction de l’évolution de la pandémie.
La Guinée fait face à une nouvelle flambée de contaminations due au coronavirus dont l’apparition de nouveaux variants complique la lutte. Actuellement Conakry fait face aux variants britannique Alpha, identifié en avril dernier, au Nigérian Eta et à l’Indien Delta, qui ont été identifiés au mois de juillet. Vendredi dernier, la Guinée a enregistré le plus grand nombre de décès dû à la Covid-19, avec un bilan journalier de neuf morts. C’est la plus lourde perte en vie humaine depuis l’apparition du virus dans le pays en mars 2020. Fin juillet, le Président Condé a prorogé l’état d’urgence sanitaire pour une durée de trois mois. Il avait instruit le ministre de la Santé de prendre des mesures énergiques afin de renforcer la surveillance au niveau des frontières aérienne et terrestre. Il a insisté sur la nécessité d’accroître sensiblement les tests Pcr compte tenu du nombre important de cas asymptotiques identifiés.
Baba MBALLO