Les révélations du Dr Babacar NIANG, qui assure que du matériel médical équipant les Centres de traitement des épidémies (CTE) aurait été vendu à des structures privées, continuent de susciter réactions et surtout indignations. Pour la plateforme Avenir Sénégal Bi Ñu Begg, le gouvernement doit, au plus vite éclairer, la lanterne des Sénégalais. Et pour ce faire, Cheikh Tidiane DIEYE et Cie, qui se sont fendus du communiqué ci-dessous, réclament une enquête.
Plusieurs personnalités de premier rang des secteurs des médias et de la santé ont fait des révélations d’une rare gravité, affirmant que le matériel respiratoire qui équipait les Centres de traitement des épidémies (CTE) aurait été vendu à des structures privées suite à l’abandon de ces sites.
Ceux qui ont approuvé le démantèlement de ces centres et fermé les yeux sur la vente des biens publics, s’ils ne l’ont pas encouragé, étaient pourtant censés avoir les données fiables sur l’arrivée d’une seconde et troisième vague du coronavirus. C’est pourquoi cet acte constitue une faute politique, administrative, morale et juridique qui ne saurait être passée par pertes et profits.
La plateforme Avenir Sénégal Bi Nu Begg exprime son indignation totale devant ce système de corruption et de prévarication organisé en haut lieu.
Elle exige l’ouverture d’une enquête, sans délais, pour identifier tous ceux qui se seraient rendus coupables de soustraction frauduleuse du matériel public au profit de structures privées. Cette enquête devrait révéler toute la chaine de responsabilité et identifier les coupables, leurs complices et receleurs afin de les traduire devant les juridictions compétentes et les sanctionner à la hauteur de leur crime.
La plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg invite le Ministre de la Santé à s’expliquer publiquement sur :
• La stratégie gouvernementale actuelle de gestion de la pandémie, notamment la troisième vague avec le variant Delta, qui conduit vers une catastrophe sanitaire quasi inéluctable si des mesures idoines et rapides ne sont pas prises aussi bien sur le plan thérapeutique que préventif;
• Les mesures anticipatives mises en place pour endiguer la courbe d’évolution des contaminations, notamment communautaires;
• Les mesures prises pour se préparer l’arrivée probable d’une quatrième vague, avec d’autres variants, dont celui dénommé B.1.621 qui serait déjà actif aux Etats-Unis et en Espagne ;
• Les raisons de l’abandon prématuré des CTE alors que la pandémie n’était pas éteinte;
• Les mécanismes mis en place pour la gestion et la sécurisation du matériel et des équipements médicaux achetés dans le cadre de la pandémie afin d’éviter les détournements;
• L’existence d’un système de pantouflage par lequel des médecins du public orienteraient les malades vers les structures privées dont ils sont propriétaires ou associés;
• La fiabilité et la véracité des statistiques sur les contaminations, les tests, les décès, etc., qui ne semblent pas refléter l’évolution quotidienne de la maladie dans la communauté;
• Les raisons justifiant les difficultés des sénégalais à se faire tester et le délai anormalement long pour l’obtention des résultats;
• La qualité et la quantité des vaccins reçus ainsi que la stratégie mise en place pour inciter les sénégalais à se faire vacciner.Face à la surcharge des structures de traitement et le manque de matériels respiratoires et d’hospitalisation, la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg invite le gouvernement à mobiliser, organiser et mettre en position d’agir l’infrastructure médicale de l’armée pour appuyer les structures de santé aussi bien à Dakar que dans les régions, car il est fort probable que les effets de la Takaski se fassent ressentir dans les prochains jours à l’intérieur du pays.
La plateforme Avenir Senegaal BI Nu Begg demande au gouvernement de dégager rapidement des moyens conséquents pour porter le nombre de lits dotés d’appareils respiratoires d’une soixantaine actuellement à 200 lits au moins dont le 1/3 à l’intérieur du pays.
La stratégie du silence qui ressemble beaucoup à une gêne pour cacher l’incompétence et le manque de réponse du ministère n’est plus une option. Il est temps de faire face et de rendre des comptes car des milliards ont été dépensés sans résultats probants. Pire, des dizaines de sénégalais meurent chaque jour faute d’appareils respiratoires suffisants dans les hôpitaux publics ou de moyens financiers pour se payer des soins dans les cliniques privées.
Trahis et laissés à eux-mêmes par un gouvernement qui n’a plus ni stratégie sanitaire de réponse, ni légitimité politique et sociale pour convaincre, ne serait-ce que pour faire porter le masque, ni moyens financiers pour renforcer ces centres de traitement, les sénégalais ne peuvent plus compter que sur leurs propres efforts et sur l’aide de Dieu.
WALFNet