Les rapports entre les agents et le directeur de la Radio-télévision sénégalaise (Rts) se détériorent du jour au lendemain. En conférence de presse, hier, l’intersyndicale de la Cnts-Synpics de la boite est revenue sur les conditions de travail difficiles des gens et la gestion de la Rts.
Selon les membres de ladite intersyndicale, à la tête de la boite depuis 2012, Racine Talla «a fait montre d’une volonté notoire de la mettre à genoux avant son départ». «Il n’est point besoin de faire le bilan de la gestion de Racine Talla car elle est jalonnée d’imperfections, de manquements, de troubles, d’une mauvaise vision qui contrastent mal avec ce qu’il montre aux autorités étatiques», a constaté Abibou Mbaye, secrétaire général du Synpics Rts.
Dans leur déclaration, ces travailleurs, ont tenté d’énumérer quelques lacunes de leur directeur. Quelques faits, soutiennent-ils, dont «la véracité n’a d’égale qu’à la capacité de manipulation vis-à-vis de l’opinion et de la désinformation envers les autorités étatiques dont Racine Talla ne cesse de faire montre depuis qu’il est à la tête de la Rts». La première faille à noter, font-ils savoir, c’est l’énorme investissement que le chef de l’Etat Macky Sall a consenti pour mettre la Rts aux normes édictées par l’Union internationale des télécommunications. «Plus de 13 milliards de francs Cfa sont injectés dans l’entreprise. A l’arrivée, le choix du matériel acquis, comparé aux montants investis, laisse à désirer», déplorent les membres de l’intersyndicale. Avant d’ajouter : «C’est à la Rts que des caméras de surveillance installées à hauteur de 20 millions n’arrivent pas à capter la plus petite image d’un voleur de matériel pour mettre fin aux vols multiples enregistrés sous l’ère Racine Talla», a ajouté Mbaye. Ils invitent la protection civile à visiter la Rts pour libérer l’entreprise. Non sans manquer de pointer du doigt le pilotage à vue du projet de création des antennes régionales qui a abouti à l’empressement dans la mise sur pied des télévisions zonales qui manquent de tout.
Salif KA
