Le 29 juillet prochain risque d’être une journée particulière. Car des retraités affiliés à l’Ipres, mécontents de la gestion de cette institution sociale, comptent battre le macadam de la Place de l’Obélisque vers le Rond-point de la Rts.
Contre la gestion de l’Ipres et des sanctions contre ses dirigeants, des retraités comptent marcher le 29 Juillet prochain. Initiée par l’association des retraités de Keur Massar, cette marche ira de la place de l’Obélisque pour se terminer à la Radiodiffusion télévision sénégalaise(Rts). Une marche qui cache beaucoup de zones d’ombre avec une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat sur les problèmes qui secouent cette institution sociale, évoqués par ces personnes du troisième âge. Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, les retraités expliquent les raisons de leur marche. «Les retraités de l’Ipres vivent dans l’angoisse quant à la gestion scandaleuse de cette institution. Ils rencontrent d’énormes difficultés notamment dans l’accès aux services hospitaliers illustrés par une mauvaise prise en charge à Dakar et dans les régions mais aussi dans les services médicaux, les retraits des pensions au niveau des institutions financières, les détournements dénoncés dans le rapport de la Cour des comptes de 2014 et les derniers scandales de détournements des fonds relatifs aux tickets restaurants témoignent de la mauvaise gestion de l’Ipres. En effet, 572 millions ont été détournés à l’Ipres pour la seule année 2018 suite aux investigations de l’audit interne». Et de poursuivre: «Il y a également l’accaparement de la présidence du Conseil d’administration par Racine Sy et Mody Guiro. Les deux messieurs se relaient entre la Caisse de sécurité sociale et l’Ipres. Quand l’un est Pca à l’Ipres, l’autre est Pca à la Caisse de sécurité sociale. Et lorsqu’ils terminent leurs mandats, ils s’échangent de portefeuilles».
Ces personnes du troisième âge qui s’offusquent des manquements et détournements déplorent aussi le mutisme respectif des ministères du Travail et des Finances. «Tous ces manquements et détournements n’auraient pas eu lieu ou seraient évités au maximum si les ministres respectifs en charge du Travail et des Finances avaient véritablement joué leur rôle de contrôle et de suivi de la gestion de l’Ipres que leur confèrent les dispositions des statuts et articles dont 43, 44, 45, 46 et 47 régissant l’institution sociale». Ces personnes du troisième âge qui se désolent également des leaders des centrales syndicales qui siègent au niveau du Conseil d’administration promettent d’en découdre avec eux.
Théodore SEMEDO