La Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs) a fait face à la presse, hier, pour procéder au lancement officiel du concours des meilleurs reportages. Une occasion que son président, Ibrahima Baldé, a saisie pour fustiger les menaces et les chantages dont sont souvent victimes les jeunes journalistes dans le cadre de leur travail.
Les menaces et chantages proférés souvent contre les jeunes journalistes dans le cadre de leur travail ne sont pas du goût de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs). Hier, en marge du lancement officiel du concours de meilleurs reportages, le président du Cjrs, Ibrahima Baldé, a dénoncé cet état de fait. «Notre profession est de plus en plus prise pour cible par des individus souvent malintentionnés. Et c’est le moment de réaffirmer, afin que nul n’en ignore, que les chantages et les menaces, d’où qu’ils puissent provenir, ne pourront jamais détourner les professionnels des médias de leur mission à savoir donner des informations justes et crédibles au public sénégalais», avertit Ibrahima Baldé. Tout en précisant qu’il parle bien des professionnels des médias, car, il faut le reconnaître regrette-t-il, il y a parmi nous des confrères dont la pratique n’honore guère le métier de journalisme. Pour lui, autant la Convention des jeunes reporters fustige les menaces extérieures, autant elle doit aussi dénoncer ceux qui sont dans la profession et qui ternissent l’image du métier. Sur ce, il lance un appel à tous les jeunes reporters à faire preuve de responsabilité et de professionnalisme dans le traitement de l’information.
Faisant le bilan à mi-parcours des activités menées, le patron de la Cjrs renseigne que, pour l’année 2020-2021, la Convention a mis à la disposition de ses membres 25 bourses de formation. Et les attributions sont réparties comme suit : 17 bourses entières de formation en Licence et 8 bourses entières en Master. Les bénéficiaires sont des journalistes sénégalais affiliés à des rédactions, âgés de moins de 35 ans sauf pour les correspondants. Ces derniers ainsi que les radios communautaires ont été prioritaires dans les attributions. «Il faut retenir que les bourses d’études de la Convention des jeunes reporters prennent en compte l’ensemble Licence 3 ans ou le Master en 2 ans. Et toutes les demandes ont été satisfaites à 100 % cette année», précise-t-il.
Aussi, grâce à ses partenaires, la Cjrs a déroulé un programme national de formation, de vulgarisation et d’orientation sur le code de la presse, ajoute le président de Cjrs. Sur ce, toutes les cellules décentralisées de la convention ont bénéficié de cette initiative. Et ils sont au total plus de 130 journalistes formés sans oublier les autres activités universitaires avec le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes). Au total, trois écoles de la Convention ont été organisées avec des thématiques notamment l’éthique journalistique d’aujourd’hui. Et les conditions de travail des jeunes. Des inspecteurs du travail ont été mis à contribution pour une session de mise à niveau des journalistes.
«Le 10ème gala de cette année aura lieu le 27 novembre 2021. La Convention des jeunes reporters du Sénégal fête aussi ses 15 ans d’existence. Pour marquer le coup, nous allons honorer les doyens de la presse de leur vivant et ceux qui nous ont quittés», annonce Ibrahima Baldé.
A noter qu’il y aura, lors de ce gala de la Cjrs, un prix spécial média et droits de l’enfant qui sera ouvert aussi aux maisons de production. Président du jury presse pour le concours meilleurs reporters, Ibrahima Bakhoum, enseignant formateur, estime que «qui protège l’enfant protège la société».
Samba BARRY