Le Sénégal n’a pas tiré de leçons des événements malheureux qui se sont passés en 2011. C’est du moins ce que pense le fondateur de l’ONG Afrika Jom Center.
Pour Alioune TINE, la présence de nervis qui font la loi est une bombe à retardement dans un pays où le pétrole et le gaz ont été découverts.
« La présence de milices armées comme supplétifs des forces de défense et de sécurité, dans la sécurité d’Etat, est le signe d’une défaillance d’une politique de sécurité », déclare-t-il dans un entretien avec Vox Populi. Alioune TINE de poursuivre en sonnant l’alerte : « Je ne veux pas aller plus loin, mais il y a lieu de faire preuve de vigilance avec la montée inquiétante de la violence politique et de la violence sociale. On a une société amnésique qui refoule les problèmes. On n’a tiré aucune leçon des Assises nationales, on n’a tiré aucune leçon du 23 juin, et on n’a tiré aucune leçon des crises récentes du mois de mars. Résultats : nous avons des alternances dans la continuité, la régression des acquis démocratiques et la répétition des erreurs du passé dans un contexte économique et géopolitique plus complexe et plus difficile qui appellent plus d’unité et de sérénité. »
En tournée dans les régions de l’intérieur du pays, le président SALL se fait accompagner par des nervis qui tabassent les populations qui tentent de manifester.
WALFNet