L’accident tragique de l’équipe de reporters du groupe Leral ayant occasionné la mort tragique de Abdou Mamadou Sy, journaliste, Mouhadou Yoro Diallo, jeune cadreur, et Ousmane Ndiaye, chauffeur réveillent, chez certains, un vieux débat sur la sécurité des cortèges officiels.
Ces morts viennent, en effet, allonger la liste des victimes des tournées présidentielles, tous régimes confondus. Les Sénégalais ont en mémoire le décès accidentel de quatre gendarmes. Il s’agissait de quatre morts et une douzaine de blessés lors d’un accident qui a endeuillé la caravane présidentielle à Sédhiou. Sans compter la dizaine d’hommes en bleu et civils blessés. En ce moment, on n’avait pas encore fini de pleurer la mort d’un jeune garçon à Oudoucar sur le même axe et dans des circonstances similaires lors que ce drame s’abat lors de la tournée.
En octobre 2018, un véhicule du cortège présidentiel a heurté un enfant de 8 ans au village de Oudoucar sur la route de Sédhiou, lors de la tournée économique qu’y effectuait le chef de l’Etat.
En 2013, en déplacement à Fatick pour les besoins de la Journée de l’arbre, le gendarme Boubou Sy, membre de la sécurité présidentielle, avait péri dans un accident.
Des sorties mortelles qui, dans l’inconscient de certains, prêtent à toutes sortes d’interprétations. On se souvient de la voiture du chef de l’Etat qui prit feu à l’entrée de Nguéniène alors qu’il y était avec son invité l’ex-président du Mali Ibrahima Boubacar Keïta pour les besoins des funérailles de feu Ousmane Tanor Dieng.
Emile DASYLVA