Le maire de la commune de Malicounda Maguette Sène, et 20 de ses collaborateurs devront répondre de leurs actes devant la justice. C’est Guy Marius Sagna et ses camarades qui ont déposée depuis vendredi une plainte contre eux à la section de recherches de la gendarmerie de Colobane.
Par l’entremise de leur avocat, Me Cheikh Khoureyssi Bâ, le bureau exécutif Frapp/France Dégage entend trainer en justice le maire de la commune de Malicounda, Maguette Sène et 20 de ses collaborateurs. Au nom du mouvement, l’avocat a déposé une plainte contre l’édile de la commune de Malicounda et 20 personnes supposées être ses collaborateurs. Dans le document déposé depuis vendredi à la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, Guy Marius Sagna et ses camarades poursuivent le directeur du Coud et ses collaborateurs pour «attentats à la liberté commis par un officier public, association de malfaiteurs, coups et blessures volontaires». Ils leur reprochent également de «violences et voies de fait, mise en danger de la vie d’autrui, atteinte à la liberté d’aller et venir et d’expression». Les membres du Frapp/France Dégage rappellent que le 05 mai dernier, en violentant cinq de leurs camarades à Nianing, le maire de Malicounda et «ses complices de nervis ont violé la justice, la vérité, les droits garantis pas la Constitution». En se comportant ainsi, lit-on dans la plainte, Maguette Sène et ses collaborateurs menacent la «démocratie, les libertés d’expression, de réunion, d’aller et venir». «Nous n’accepterons pas que dans ce Sénégal, les détourneurs des deniers publics aient plus de droit que ceux qui ne commettent qu’un seul crime: celui d’écouter leur peuple. Que dirait le Président Macky Sall et ses alliés si un Sénégalais interdisait à d’autres Sénégalais d’entrer à Ziguinchor ?», s’interrogent Guy Sagna et Cie. Selon eux, la déposition de leur plainte s’explique par leur culture de la paix. Et que d’autres suivront, soutiennent-ils, dans les semaines à venir. «Nous irons à Nianing pour la paix car la première condition de la paix c’est d’abord la justice. La justice, c’est d’abord le respect de la loi. Or la loi permet à n’importe quel Sénégalais d’inviter d’autres Sénégalais dans sa localité. La loi permet à tous les Sénégalais d’aller et de venir sur toute l’étendue du territoire. Ce n’est pas un délit d’aller écouter ce que des populations, des citoyens ont à dire», déplorent-ils. Cela, avant que leur demande de réunion ne soit rejetée par le préfet du département de Mbour pour éviter de probables troubles à l’ordre public. Laquelle rencontre était prévue, hier, à Nianing.
Salif KA