Les écoles privées courent toujours derrière le reliquat que l’Etat leur doit. Elles étaient sollicitées par les autorités pour accueillir des étudiants qui n’avaient pas pu être orientés dans les universités publiques. Pour cela, l’Etat qui avait en charge les frais d’études de ces orientés dans ces instituts privés, n’a pas honoré ses engagements.
Ce qui a poussé la Fédération des écoles privées d’enseignement supérieur du Sénégal (Fepes) à réclamer le paiement des reliquats de l’année académique 2018- 2019. Selon Daour Diop président de la Fédération des écoles privées d’enseignement supérieur du Sénégal (Fepes), ce reliquat s’élève à 9 milliards 100 millions de francs Cfa. «Sinon, nous allons, non seulement suspendre les enseignements, c’est-à-dire arrêter les cours, mais aussi procéder à la rétention de tous les documents des étudiants qui ont déjà terminé, c’est-à-dire les diplômes, les attestations et tout autre dont ils auraient besoin», prévient M. Diop. Le risque de «ne pas terminer les programmes», a été évoqué. Selon M. Diop, «il y a une dette que l’Etat traine d’année en année. Jusqu’a présent, rien de concret n’a été prévu». Plus en détails, Daour Diop estime : «Pour l’année académique 2018-2019, l’Etat nous doit plus de 9 milliards de Fcfa, pour 2019- 2020, le montant est arrêté à 6 milliards 800 millions Fcfa. Pour 2020-2021, le montant dépasse 2 milliards Fcfa. Pour ces trois années, l’Etat nous doit plus de 16 milliards de Fcfa».
Pour le moment, la Fepes reste déterminée à rentrer dans ses fonds. «En début d’année, on nous avait fait savoir que, dans la loi de finances, il y avait 4 milliards 400 millions de Fcfa. A notre grande surprise, il y a de cela un mois, il y a eu une ponction de 3 milliards de Fcfa. Il restait 1 milliard 800 millions de Fcfa. L’Etat nous demande de nous répartir cela. Ce qu’on n’a pas pu et par conséquent, qu’on a refusé», dit M. Diop. Qui explique davantage: «Quand nous avons été informés de la ponction de 3 milliards de Fcfa, alors qu’ils nous demandaient de nous répartir le milliard, nous nous sommes concertés et avons adressé une correspondance au ministre pour lui faire comprendre qu’on ne peut pas accepter la somme. Depuis lors, nous attendons sa réaction».
Emile DASYLVA