Le médiateur ouest-africain Goodluck Jonathan a été autorisé par le dirigeant de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, à rencontrer mercredi le président et le Premier ministre de transition, arrêtés lundi par les militaires, a indiqué une source proche de la médiation.
“Nous avons obtenu le feu vert pour rencontrer mercredi le président de transition (Bah Ndaw) et son Premier ministre” Moctar Ouane, a déclaré à l’AFP dans la nuit de mardi à mercredi cette source au courant des pourparlers ayant requis l’anonymat.
Elle s’exprimait à l’issue d’une rencontre à Bamako entre le vice-président de transition, le colonel Assimi Goïta, et la délégation emmenée par Goodluck Jonathan.
L’ex-président nigérian a été envoyé mardi dans la capitale malienne pour une nouvelle mission de bons offices par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Il est arrivé au lendemain de l’arrestation par les militaires du président et du Premier ministre de transition et de plusieurs hautes personnalités de l’Etat dans ce qui s’apparente à un deuxième putsch en neuf mois.
“Nous avons expliqué les raisons de la mise sur la touche du président de transition et de son Premier ministre”, a déclaré à l’AFP un membre du cabinet du vice-président Goïta s’exprimant également sous le couvert de l’anonymat.
“Nous maintenons les élections pour l’année prochaine”, a-t-il souligné, en précisant que d’autres rencontres avec les médiateurs internationaux étaient prévues.
Assimi Goïta, chef des putschistes qui ont renversé l’an dernier le président Ibrahim Boubacar Keïta, “nous a donné les raisons de l’intervention lundi de lui et de ses hommes”, a confirmé un membre de la délégation de M. Jonathan.
“Nous sommes là pour aider nos frères maliens à trouver une solution à la crise, mais il est clair que la Cédéao pourrait rapidement, lors d’un prochain sommet, annoncer des sanctions”, a-t-il ajouté.
Dans un communiqué publié mardi, le colonel Goïta reproche au président Bah Ndaw et au Premier ministre Moctar Ouane d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter, bien qu’il soit vice-président en charge de la défense et de la sécurité, domaines cruciaux dans le pays en pleine tourmente.
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