Pour rentabiliser cet achat, tout en permettant au président de la République de pouvoir faire ses déplacements internationaux, le mouvement suggère d’affecter cet avion à la compagnie nationale Air Sénégal pendant les périodes d’immobilisation où le président ne voyage pas.
«Cela rendrait par ailleurs inutile des aménagements additionnels coûteux de luxure présidentielle. La compagnie nationale, durement affectée par la crise sanitaire, pourrait ainsi renforcer ses capacités et revenus commerciaux», lit-on dans un communiqué. Par ailleurs, renseigne Ñoo Lank, la crise sanitaire a enseigné à tous les grands et petits dirigeants du monde que les outils de communication actuels permettent de tenir des échanges entre responsables de tous les niveaux du pays, de manière efficace et peu coûteuse. Dès lors, poursuit notre source, les Sénégalais sont en droit de s’attendre à une baisse drastique des déplacements coûteux du président et des ministres, qui nous coûtent «extrêmement cher».
Par ailleurs, le mouvement indique que le président Sall a un problème de priorité. «Au moment où le pays manque de tout (manque d’eau, d’électricité, infrastructures sanitaires, etc) et au moment où la pauvreté augmente, Il n’a rien à faire que de nous payer un nouvel avion A320 Néo, au coût de 60 milliards», souligne Ñoo Lank qui estime qu’engager cette dépense alors que le Ter est encore à quai, incapable de démarrer, «est encore indicatif du manque de sens des priorités du président Sall». «Que le président Macky Sall ait préféré cacher et acheter un avion, sans que les Sénégalais en soient informés, démontre qu’il était parfaitement conscient que c’est une décision inopportune, impopulaire et contraire à la période difficile traversée par les contribuables qui ont vécu des privations de toutes natures durant la crise», estime le mouvement Ñoo Lank.
Magib GAYE