Plusieurs centaines de Sud-Africains, soutiens historiques du peuple palestinien depuis la fin de l’apartheid, se sont rassemblés mardi au lendemain de nouveaux affrontements sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, comparant l’occupation israélienne au régime honni qu’ils ont connu.
Réclamant la “Fin de l’occupation illégale de la Palestine” et munis de drapeaux palestiniens, le cortège, emmené par une fanfare d’écoliers en uniforme bleu, a scandé “Libérez, libérez la Palestine”, “A bas, à bas Israël” dans les rues du Cap, deuxième ville du pays.
“Des gens meurent, des gens sont déplacés, des gens sont blessés et sont traités injustement. Nous avons subi la même chose ici”, affirme à l’AFP Tasneem Saunders, une prof de 31 ans.
“Comment ne pas soutenir, comment ne pas avoir de sympathie pour ces gens?”, souffle Magamat Zain, musulman de 44 ans qui porte le drapeau palestinien autour du cou, précisant que les manifestants viennent d’horizons divers.
Si les Sud-Africains se mobilisent, c’est parce que “ça nous rappelle la brutalité de la police, ça nous rappelle le régime de l’apartheid”, explique à l’AFP Kashiefa Achmat, 56 ans, militante associative.
Kauthar Adams, étudiante de 21 ans, regarde le conflit israélo-palestinien “à la télé depuis toujours”. Les affrontements sur l’esplanade des Mosquées la choquent: “Je me sens personnellement liée à tout ça”.
D’autres rassemblements organisés par le mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) ont eu lieu mardi, notamment à Sandton, banlieue aisée de Johannesburg.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait condamné lundi, au nom du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, “les expulsions illégales de Palestiniens de leurs maisons” et “les attaques brutales contre les manifestants palestiniens” sur le Dôme du Rocher.
AFP