Il y a 40 ans disparaissait la légende de la musique reggae, Bob Marley. Qui survit encore par la magie de sa musique reggae qu’il a tant galvaudée. Surnommé «The King of reggae», le rastafari qui surfe aujourd’hui allégrement entre les époques, est considéré comme «le plus grand auteur, compositeur et interprète de tous les temps du reggae» avec ses quelque 200 millions d’albums vendus à travers le monde. Une renommée légendaire !
Petit par la taille, Bob Marley a la robustesse des grands. Décédé à l’âge de 36 ans, le 11 mai 1981, «le roi du reggae» affole encore les statistiques. Même 40 ans après sa disparition. L’auteur de «Africa unite» affiche au compteur des ventes: quelques 200 millions d’albums dans le monde. «Un chiffre deux fois inférieur aux Beatles ou à Michael Jackson, mais égal à Led Zeppelin, Metallica ou Pink Floyd. Une belle performance pour un genre musical – le reggae – qui n’attire pas tous les publics», commente un site spécialisé, sur la fulgurante renommée de «la légende du reggae» qui ne finit pas de surprendre le monde musical, même après sa mort. Puisque Bob Marley est aujourd’hui «la 10e position des albums posthumes les plus vendus de toute l’histoire de la musique, avec ‘Confrontation’, sorti en 1983, soit deux ans après sa mort». «Sa compilation ‘Legend’, album reggae le plus vendu de tous les temps, s’est, elle, vendue à plus de 10 millions ou 25 millions d’exemplaires, selon certains indiscrétions. Ce qui fait de Bob Marley l’un des artistes les plus écoutés au monde», affirme-t-on. C’est peut-être sur cette base que Forbes, magazine économique américain, avait déclaré en 2019 que Bob Marley était «la cinquième célébrité décédée qui rapportait le plus à ses héritiers, avec plus de 20 millions de dollars, derrière Michael Jackson ou Elvis Presley». Son succès d’outre-tombe expliquerait peut-être également la floraison d’ouvrages sur le compte de la star reggae. Puisqu’à ce jour, plus de 500 livres lui ont été consacrés. En 2005, «La poule aux œufs d’or du merchandising» qu’est Bob Marley, à l’occasion de son soixantième anniversaire de sa naissance, avait même créé l’événement. Des centaines de milliers d’inconditionnels avaient afflué de tout le continent. Où à l’occasion, ses héritiers – Damian Marley et Ziggy Marley en tête – ont repris les tubes de leur père devenu «une idole» pour plusieurs générations de reggaeman.
«200 millions de ventes d’albums, plus de 500 livres …»
Mieux, ce «miroir de l’esprit rebelle des peuples opprimés» fait l’objet d’un dictionnaire où l’on présente les chansons de «cette figure emblématique du reggae». Dans ledit ouvrage, les chansons du «plus grand auteur, compositeur et interprète de tous les temps du reggae» sont replacées dans leur contexte, analysées sous une triple perspective notamment le parcours du chanteur, l’environnement historico-politique, les courants musicaux avec des illustrations d’anecdotes à l’appui. La raison de son succès légendaire, à coup sûr immortel, est peut-être à chercher dans ses chansons restées mémorables, comme «One Love», «No Woman, no cry», «Black Progress» qui s’est inspiré de la chanson «It Loud – I’m Black and Proud» de James Brown. Ou bien pour avoir été cette icône qui aura permis au mouvement rastafari de connaitre une audience planétaire. Ou encore pour avoir offert à la Jamaïque, une notoriété qui traverse toutes les langues et les frontières. D’ailleurs, celui qui surnommait «The Lion» est encore présent à chaque coin de rue de l’île. Ce qui sonne comme une sévère réplique à cet adage qui veut que nulle ne soit «prophète chez lui». C’est peut-être ce qui explique la forte émotion qui a accompagné ses funérailles. Décédé un certain 11 mai 1981, Bob Marley est enterré dix jours plus tard, le 21 mai dans son village natal de Nine Miles, dans la paroisse de Saint Ann en Jamaïque. Cette ville, coincée dans le comté de Middlesex, réunit encore des centaines de milliers de personnes pour honorer la mémoire de l’illustre artiste. Une renommée qui ne s’offre encore d’aucune once de rictus, qui bien au contraire prend l’ascenseur pour se figer au statut «d’immortel». Ou revêtir la toge du «prophète» pour parler comme Ticken Jah Fakoly.
Ndèye Maguette SEYE