C’est un véritable camouflet qui vient mettre à nu la propagande érigée en mode de gouvernance par le ministère des Sports. Après avoir annoncé, à plusieurs reprises, la réhabilitation des stades du Sénégal, les services de Matar BA viennent d’être démentis par la Confédération africaine de football (CAF).
En effet, en déclarant que le stade Lat Dior de Thiès ne répond pas aux normes, la CAF, qui a publié la liste des stades homologués pour les premières journées des éliminatoires du mondial 2022, désavoue le Sénégal. Mais pas seulement. Avec cette décision, l’instance du football africain jette également le discrédit sur les autorités sénégalaises qui avaient tout misé sur le stade de Thiès.
Ainsi, finaliste lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN),le Sénégal se voit logé dans la même enseigne que le Mali, le Burkina Faso, le Burundi, la Gambie, la Centrafrique, le Tchad, le Liberia, le Niger, et la Sierra Leone, des pays pour l’essentiel en conflit ou qui viennent d’en sortir.
Comment comprendre que le Sénégal, qui occupe depuis 2020 la première place africaine au classement FIFA, ne soit pas en mesure de présenter un stade respectant les normes?
Pourtant, à l’instar du ministre Matar BA, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) avait lui aussi donné des assurances. « Il a été décidé du côté de la CAF, pour les éliminatoires de la coupe du monde, des mesures vraiment restrictives pour homologuer les terrains. Nous, nous prenons les devants. Et, on va être au meilleur niveau déjà au mois de mars. Certainement, vous le verrez. Nous allons essayer de faire de ce stade Lat Dior un bijou », avait déclaré Me Augustin SENGHOR.
Le bijou annoncé se révèle être de pacotille. Et ce ne sont pas uniquement les instances en charge du football qui sont à pointer du doigt. Ce qui pose problème, c’est la politique sportive de Macky SALL si tant est qu’il en ait une. Présidant la réunion du Conseil des ministres du mercredi 17 février 2021, Macky SALL exhortait son ministre des Sports “en relation avec les Ministres en charge des Finances et des Partenariats public-privés (PPP), de lui proposer un modèle de gestion des infrastructures sportives réalisées par l’Etat, avec un cahier des charges pour l’exploitant, garantissant la maintenance durable et la rentabilisation des édifices ». Seulement, avec les milliards engloutis dans Arène nationale, Dakar Aréna, Grand Stade du Sénégal, etc. le Sénégal aurait pu faire du Stade Léopold Sédar SENGHOR le bijou que n’est pas Lat Dior.
WALFNet