La Poste est au bord du gouffre financier. Une situation causée en grande partie par l’inertie de l’Etat qui lui doit la rondelette somme de 42 milliards au titre des Bourses de sécurité familiale et des subventions qui tardent à être débloquées.
Profitant de la célébration de la fête du travail, les salariés affiliés au Syndicat national des travailleurs des postes et télécommunications (Sntpt) ont exposé les difficiles conditions que traverse l’entreprise dont ils réclament l’audit. «Voilà 15 ans que La Poste n’a pas connu d’audit. Nous voulons que les institutions d’audits interviennent afin de repositionner La Poste dans sa mission régalienne», invite le Secrétaire général de la Sntpt, Ibrahima Sarr.
Pour se faire entendre, ils ont annoncé une marche de protestation prochainement. «Devant cette situation qui perdure et malgré la volonté de la Direction générale de relever les défis avec notamment la mise en place de projets structurants, l’Etat tarde toujours à accompagner véritablement La Poste. Le Sntp tient pour seul responsable l’Etat du Sénégal et promet de faire face à toute situation qui en découle», déclare Ibrahima Sarr. Selon qui, au lieu de s’investir pour que la situation change favorablement et que les travailleurs renouent avec un minimum de quiétude, «le Directeur général a mis en œuvre un nouvel organigramme pour soi-disant transformer l’entreprise. Cette décision assortie de nouvelles charges financières très mal appréciées et maladroitement justifiées contraste grossièrement avec la rareté de ressources qui frappe notre entreprise».
Magib GAYE