Le projet de délocalisation du stade, Me Babacar Sèye, divise le monde du football Saint-louisien. En effet, la plateforme Citoyenne d’actions et d’Echanges de Saint-Louis s’érige contre ce projet.
A l’occasion d’une conférence de presse, organisée dans la capitale du Nord, ses animateurs qu’on retrouve dans certains partis politiques, dans la société civile ou dans le landerneau sportif, ont pilonné le maire de la localité, Mansour Faye, qui «fait dans le forcing», déplore-t-on, pour y ériger un centre d’affaires.
En plus, nos interlocuteurs ont dénoncé la manière cavalière de Mansour Faye qui veut, ainsi qu’il l’a tenté avec son projet de rebaptisation de l’avenue Général De Gaulle en avenue Macky Sall, «imposer une décision impopulaire et non concertée». A les en croire, l’échappée solitaire du gendre du président est vouée à l’échec. D’autant qu’après l’identification des sites de Khar Yallah ou Ndioloffène, par les experts de l’Agetip, pour abriter le stade omnisports à construire dans la perspective de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football que le Sénégal compte organiser, Mansour Faye n’a plus de prétexte. Et l’étroitesse des lieux devient, dès lors, un argument fallacieux. Puisque l’ancien stade Gouverneur Wiltord aujourd’hui Me Babacar Sèye a été, plus d’une fois, le théâtre d’événements sportifs d’envergure sans que l’on constate des embouteillages et autres troubles. L’ avenir du stade Me Babacar Sèye, qui a un rayonnement départemental, contrairement au stade Mawade Wade, qui relève des compétences de la commune, doit être cerné en parfaite intelligence avec toutes les parties prenantes.
En tout cas, le thème : «La problématique des infrastructures sportives, le cas du stade Me Babacar Sèye» a été débattu sous toutes les coutures. Au finish, déplorant ses errements répétés, ces Saint-louisiens ont invité leur maire à revoir sa copie. Mieux, certains panélistes se sont, même, demandés si Mansour Faye n’est pas en train de perdre le Nord.
Gabriel BARBIER