Le ministre des Forces armées fait partie des membres du gouvernement qui ont fait face à la presse ce jeudi. Pour Me Sidiki KABA, il était surtout question de faire l’état des lieux après les derniers évènements qui ont secoué le pays. Et, à l’en croire, Ousmane SONKO est le principal responsable de ces violences.
« Avant de parler de point de chute, il faut parler de point de choc. Il s’agit de ce refus (d’Ousmane SONKO, NDLR) de déférer à la justice. Il y avait alors un terreau fertile lié à l’absence de liberté, aux pertes d’emplois, à la situation de mal vivre de la jeunesse », a justifié le ministre des Forces armées.
Me Sidiki KABA, qui a annoncé la mise sur pied d’une « commission indépendante et impartiale pour rétablir la vérité », estime qu’il faudra aller jusqu’au bout de cette affaire.
Seulement, contrairement à ses collègues ministres et même au chef de l’APR, Sidiki KABA accepte que c’est en soutien à Ousmane SONKO que les Sénégalais se sont révoltés. « Le prétexte avec cette situation où il y a un mal vivre, des frustrations, des impatiences n’en est pas la seule cause. Un fait est venu, alors comme une sorte d’ouragan, bouleverser ce début de mois (mars) paisible au Sénégal. Il s’agit de la plainte d’une sénégalaise du nom d’Adji SARR contre un député du nom d’Ousmane SONKO. Cela a eu les secousses que nous connaissons et que le mis en cause a dit qu’il s’agit de complot politique en même temps qu’il n’ira pas répondre à la convocation de la justice. L’appel à la résistance qu’il a fait a eu un écho. Dans les circonstances et les conditions que nous connaissons et cela a pu mettre dans la rue un certain nombre de manifestants qui par la violence de leurs actes nous a fait poser énormément de questions », a-t-il analysé.
Pour Me Sidiki KABA, la justice est en train de faire son travail pour rétablir la vérité. « Cette affaire a pu cacher la véritable affaire qui est la plainte qui oppose deux Sénégalais d’égale dignité qui iront devant la justice s’expliquer. La justice en toute indépendance et en toute impartialité rendra verdict en tenant en compte tous les éléments de vérité devant elle. Je pense que c’est ça le fonctionnement d’un Etat de droit. Ce verdict nous permettra de connaître la réalité qui a provoqué un choc », a indiqué l’ancien garde des Sceaux.
WALFNet