Dame Mbodj. Un nom auquel les Sénégalais ont appris à se familiariser. Tant il sonne beaucoup dans leurs oreilles.
Prof d’anglais et syndicaliste dont l’organisation syndicale, le Cusems/Authentique, est arrivée 18ème, avec un score moins de 1 % lors des dernières élections de représentativité, au titre du second collège, le natif de Ngaye Mékhé détonne pour ne pas dire brasse beaucoup de vent. Exclu de la «short list» de ceux qui sont admis à tailler bavette avec les pouvoirs publics, Dame s’en va créer son G20 dont il fut le premier Coordonnateur. Ce cadre unitaire des syndicats dits non représentatifs, fait finalement plus de bruit que le G7. Syndicaliste, activiste, lanceur d’alertes, il est tout à la fois et devient, de ce fait, un «bon client» pour les médias. Habitué des plateaux télé, Dame Mbodj ne disserte pas que sur l’enseignement. Il lui arrive aussi de donner des avis doctes sur des sujets tels que la vaccination. Et c’est pour donner du fil à retordre aux autorités médicales lorsqu’il émet une opinion défavorable à la campagne entamée début février.
Interpellé dernièrement, avant d’être relâché, il a été aperçu à Touba, devant le khalife, cassant du sucre sur le dos de Macky Sall qui, selon lui et ses compagnons, est dans la logique d’un forcing pour un 3ème mandat.
Actuellement, Dame a le vent en poupe. Pour reprendre le langage des jeunes, il fait partie de ceux qui font le buzz. Reste à savoir s’il peut le convertir en suffrages, syndicaux ou politiques.
Ibrahima ANNE