Réputé pour ses prises de position très tranchées, Toni Kroos a longuement évoqué la polémique entourant le Qatar, qui organise la Coupe du monde 2022. Alors qu’il a eu des mots forts contre le pays du Golfe, le milieu de terrain du Real Madrid s’est prononcé contre un boycott de la compétition.
Le ton monte du côté des nations européennes. Quelques semaines après la publication par The Guardian d’une enquête qui fait état d’au moins 6 500 travailleurs immigrés morts sur les chantiers de la Coupe du monde 2022, de nombreux pays du Vieux Continent affichent leur mécontentement. Ainsi, les joueurs de la Norvège, les Pays-Bas ou encore l’Allemagne se sont affichés avec des t-shirts portant des messages en faveur des droits de l’homme.
Des choses «inacceptables» pour Kroos
Ces dernières heures, un joueur est allé encore plus loin dans la critique : Toni Kroos (31 ans). En effet, le milieu de terrain allemand, réputé pour ses prises de positions très tranchées, a sévèrement attaqué la nation du Golfe. «Je trouve que l’attribution du Mondial au Qatar n’était pas une bonne chose, pour plusieurs raisons. La première raison, ce sont les conditions des travailleurs (…) puis le fait que l’homosexualité soit pénalisée et punie au Qatar. Aussi et surtout, ce n’est pas un pays de football» , a osé le joueur du Real Madrid dans un podcast qu’il dirige avec son frère, Félix.
Avant de revenir de manière plus précise sur la situation des travailleurs sur place. «Beaucoup de personnes travaillent sans pause, par des températures qui peuvent atteindre 50 degrés. (…) Ils souffrent parfois du manque de nourriture ou d’eau potable, ce qui est une folie par ces températures. Ils n’ont pas de couverture médicale et une certaine violence est exercée contre ces travailleurs, ce sont des points qui sont naturellement inacceptables» , a poursuivi l’ancien joueur du Bayern Munich.
Kroos refuse le boycott
En revanche, Kroos a pris tout son monde à contre-pied en refusant de boycotter la compétition. Alors que Joshua Kimmich a abondé dans ce sens, expliquant qu’il était déjà trop tard pour retirer l’organisation de l’épreuve au Qatar, le Merengue estime que la situation peut encore changer. «La visibilité du Mondial peut attirer encore plus l’attention sur ces problèmes. Un boycott ne changerait probablement pas grand-chose à la situation des travailleurs sur place» , a souligné le Madrilène. Un Mondial auquel Kroos ne participera pas, puisqu’il mettra un terme à sa carrière internationale après l’Euro.
Maxifoot