Au lendemain de sa sortie de prison, le responsable du Front pour une Révolution Anti-impérialiste, Populaire et Panafricaniste (FRAPP)/France-dégage a fait face à la presse pour parler des conditions de détention lors de son séjour carcéral mais aussi commenter l’actualité nationale.
A l’entame de sa déclaration , l’activiste a demandé aux autorités de libérer dans les plus brefs délais, les prisonniers qui sont toujours entre les mains de la justice.
Déroulant le film de son arrestation, Guy Marius SAGNA a dénoncé «un banditisme d’Etat, un Etat voyou qui procède à des arrestations la nuit à l’abri des regards ». Pis, l’activiste soutient que les accusations portées contre lui lors de son audition à la DIC ne sont pas les mêmes que celles qui lui ont été notifiées devant le juge.
« Lundi 22 février vers 20h, je suis sorti de chez moi pour acheter à dîner. J’ai fait 300 mètres et c’est à ce moment qu’un Pick-up s’est garé derrière moi. 4 hommes sont sortis pour m’interpeller. C’est là qu’ils m’ont notifié que je suis en état d’arrestation. Ils ne m’ont pas laissé le temps de lire la carte qu’ils ont agité et m’ont conduit à la voiture. Ceci est inadmissible et il temps que l’Etat arrête ces méthodes qui traduisent un banditisme d’Etat. Et nous allons continuer de les dénoncer tant qu’ils n’arrêteront pas », déclare-t-il.
S’agissant des manifestations et les supposés terroristes qui seraient derrière, l’activiste indique que « les seuls terroristes dans ce pays sont Aliou Dembourou SOW prêt sortir la machette, Me Malick SALL et le président Macky SALL qui terrorise son peuple ».
« Je dis aux Sénégalais, n’entendez pas que l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) est en train de se battre pour l’indépendance de la justice et vous croisez vos bras. On doit être les premiers dans ce combat. Tant que nous citoyens sénégalais nous ne sommes pas prêts de perdre quelque chose pour avoir un meilleur Sénégal, une meilleure Afrique, et pour nos droits, on n’aura absolument rien. Il faut perdre quelque chose », clame-t-il.
Evoquant l’affaire Ousmane SONKO-Adji SARR, le responsable de FRAPP confirme la thèse du complot et estime que cette affaire est loin d’être privée « Elle n’est même pas nationale, elle est géostratégique, continentale », peste-t-il. A l’en croire, sentant ses intérêts et ceux de la France sont menacés, le Pouvoir espionne toute la population.
« Nous avons un procureur voyeur qui lit des messages des gens du matin au soir. Les messages personnels sont lus à notre insu. Si nous étions mis sur écoute parce que la sécurité du pays est attaquée on l’aurait accepté mais ils le font juste pour leur propre intérêt et pour casser du sucre sur le dos des opposants et de la société civile. Nous sommes tout le temps traqués. Il doit y avoir une réquisition pour lire les message des gens ou pour écouter les gens. C’est pour cela que depuis des mois nous disons : ‘président Macky SALL arrêtez de mettre sur écoute les citoyens sénégalais mais plutôt écoutez le peuple sénégalais », lance-t-il.
WALFNet