CONTRIBUTION
Chers Ministres, ne-devriez, plutôt, pas quémander Ubuntu : vaccin pour guérir le Sénégal en lieu et place du «Sinopharm vaccin chinois» aux symptômes de dérapages communicationnels ?
Chers Ministres, ne devriez-vous pas, modestement, plaider coupables au tribunal de la conscience sénégalaise ?
Vous êtes jugés devant le prétoire du tribunal de la conscience sénégalaise pour blasphèmes au peuple. Entre autres chefs d’accusation : apologie de terrorisme envers le peuple, irrespect envers nous «lutteurs» de paix, de démocratie, et soi-disant «terroristes» contre la dictature, mal-gouvernance, etc.
«En si peu de temps, nous comptons à profusion des dégâts communicationnels, organisationnels, etc.
Je ne ferai point de «layam layam» préférant alors vous parler sans langue de bois. Car, je me soucie peu du «qu’en dira-t-on»
Lisons notre mémoire de défense ! C’est notre coup de poing donné dans notre arène de lutte qui, recevant «l’agent judiciaire de l’Etat : le ministre, Garde des Sceaux, Me Malick Sall» en tant que «lutteur» se défendant, dit-on, en nous donnant un uppercut irrégulier, car reçu hors de l’arène – champ de lutte sénégalais – devant le tribunal de la presse des pays africains – France 24. L’arbitre doit sanctionner ce «coup irrégulier», après avoir lu notre mémoire de défense qui, illico, est déposé au greffe du Tribunal sénégalais compétent et inciter le juge de la conscience – le peuple – à proclamer le vainqueur : «Ki dàan ci lamb ji».
Un pays où des parangons se font rares, laissant place à des décideurs qui, se croyant avec pusillanimité et/ou duperie être des orfèvres de management sociétal, n’est-t-il, serions-nous tentés de dire, un Etat failli dans lequel prévaut l’état de nature portraituré ces derniers jours ? Ils adossent incessamment, les dirigeants ci-haut cités, un fardeau qui les suffoque tel un vêtement serré les engonçant ; ils considèrent pourtant, et malgré la laideur supposée de leur mise, que leurs vrais princes – le peuple – sont des pestiférés, des grabataires, des irresponsables, des moutons de Panurge, des lutteurs, des terroristes, etc. au moment où ils sont les «comateux», les prophètes, les prométhées, croient-ils déraisonnablement. Ils ont, en jouant avec les stratagèmes, fourberies, mal-gestion, été pris à l’assaut, au chevet des échauffourées libératrices au bruit de cliquetis de la porte d’une chape de plomb «populaire» à jamais ouverte. La jouvence – encartée, enténébrée, libérée ? – mérite un discours de vérité Bachelardienne pour ne voir sa croissance spirituelle s’arrêter. Préférables seraient des discours de responsables, chers Ministres, en lieu et place de vos péroraisons faites pour discourir sur les vrais problèmes de la société sénégalaise ainsi que leur solution. La jeunesse, vrais «lutteurs» de la démocratie, du bien-être, de l’émergence, de la bonne gouvernance, etc., est encline à embrasser la boulimie de la liberté. Celle-ci est inscrite au frontispice de la cité du désir de reconnaissance platonicien – le thymos dans la République – qui, parfois, est certes, déraisonnable, imaginaire, car teintée de négation, d’inintelligence. Autant leurs rejetons sangliers et singuliers dans la «lutte» – saccages, pillages, agressions, coup de fusil, échanges de coup, etc. – sont blâmables et ne riment pas avec une bonne politique des temps mais, comprendrez-vous bien, que vous en êtes autant et historiquement responsables. Alors, n’est-il pas urgent, chers Ministres, de désentortiller l’écheveau de son destin sombre et incertain, en lieu et place des faux-fuyants qui ne font que vous abhorrer ? Nous répondons, en chœur comme à l’autel, que l’Etat doit faire autant que faire se peut – qu’il faille refaire d’abord votre «Cummi Kaay» – pour résorber la situation avec une belle peinture de notre société : camaïeu ou patchwork, peu importe. L’idéal est de tendre, de par une belle effigie, vers un communautarisme qui resserre les blocs «écarlates», ensanglantés, épars de toutes les communautés sénégalaises constituant le ciment de l’unité nationale. Les jusqu’au-boutistes, parmi vous, qui déterrent des problèmes et jettent de l’huile sur le feu à des fins crypto-personnelles et ce préjudiciables pour la nation ; qu’ils sachent, rappelons au passage qu’ils fussent créés ces hics, qu’ils méritent d’être sanctionnés pour avoir trahi le peuple sénégalais. Vous êtes, chers Ministres, aux loges du grand combat de l’émergence mais vous ne luttez point, n’applaudissez pas, n’arbitrez jamais, et vous voulez gâcher, nous semble-t-il, notre spectacle de «lutte». N’eussent été les litanies protectrices, invisibles à l’œil nu, le pays allait basculer vers une «guerre» hétéroclite, polymorphe qui aurait dû peindre le pays en des tableaux rubescents sur lesquels s’écrirait, sur des sépultures ensanglantées, le nom de nos regrettés martyrs. Donc, qu’il vous plaise de bien vouloir enterrer, chers Ministres, les haches de guerre, en arrêtant vos «Bakku» avant que – comme vous en fussiez blessés – vos Talons d’Achille soient à jamais détruits par les teigneux «lutteurs» aux «clés» spectaculaires.
Je mets, moi, mon drapeau national en berne et je chante le slogan «plus jamais ça» en lieu et place d’un dessein d’entrer dans une belle arène où de dignes lutteurs s’entretuent et sont même tués, pour de belles causes, dans le «Guéew», chers Ministres. In fine, je clame haut et fort ma «sénégaléité», par mon calame, loin de lire le Boko Haram «Le livre interdit», car n’étant pas «terroriste», mais un «lutteur», un pacifique sénégalais et digne Républicain comme tous mes concitoyens.
Nous sommes unis par un destin commun ; alors, chantons ensemble dans l’arène de lutte : Ubuntu.
Faisons humanité ensemble ! Nous sommes, en plus d’être d’intelligents «lutteurs», défenseurs de la démocratie, tous Sénégalais, africains, chers Ministres.
«Waxal buur : Muy Waajal lamb ji ndax buniy bakk si daniy ànd ak gàngoor gu ëpp téeméeri gawar».
Qu’il vous plaise, chers ministres de la République, de bien vouloir, en lisant mes mots, opérer une minute de silence pour saluer la mémoire de nos regrettés, avant de recevoir mes salutations les plus respectueuses !
Mouhamed BOYE,
Juriste chercheur, Ecrivain, Auteur, Essayiste, Poète, Chroniqueur.