Le 19 mars est une date qui marque au Sénégal. Pour la première fois de son histoire, le pays opère un changement à la tête de l’Etat, en élisant Me Abdoulaye WADE président de la République.
Une alternance comme l’Afrique en a rarement connue. Après 26 ans d’opposition, l’éternel leader du Parti démocratique sénégalais accédait à la magistrature suprême, sans marcher, comme il le disait, sur des cadavres. Qualifié deuxième à l’issue du premier tour, Me WADE n’eut aucune difficulté à rallier les opposants à sa cause et à battre Abdou DIOUF et le grand Parti Socialiste.
10 ans plus tard, le régime de Me Abdoulaye WADE tremble.
Le leader du PDS met entre parenthèses la démocratie et s’attire les foudres des acteurs politiques de l’opposition. Seulement, ce ne sont pas ces derniers qui allaient inquiéter le régime qui avait fini de les confiner dans une opposition républicaine sans impact sur sa gouvernance.
C’est Sidy Lamine NIASS qui allait enclencher la secousse qui faillit emporter le régime. En effet, le 19 mars 2011, le fondateur du groupe Wal Fadjri mobilise des milliers de personnes à la place de l’Indépendance pour une manifestation qui ne s’était plus tenue en ce lieu depuis le début des années 60. Une forte manifestation qui ramenait Me WADE sur terre et dopait l’opposition qui allait maintenir la pression jusqu’au départ de Me Abdoulaye WADE battu à la présidentielle de 2012.
C’est cette date symbolique que Macky SALL a choisie pour “libérer” les Sénégalais avec la fin de l’état d’urgence sanitaire.