Les faits datent du temps où il était secrétaire d’État à la réforme de l’État et à la simplification sous François Hollande. Jean-Vincent Placé a été condamné lundi 1er mars à 5000 euros d’amende pour “harcèlement sexuel” rapporte ce lundi 15 mars Le Monde, rappelant que le même jour Nicolas Sarkozy était condamné pour corruption. Sans doute la raison pour laquelle cette décision de justice avait échappé à l’attention médiatique.
Les faits remontent au 25 octobre 2016. Après un dîner, l’écologiste rejoint son logement de fonction situé dans le 7e arrondissement de la capitale. Sur place, les lieux sont gardés par une gendarme affectée à la sécurité de ce logement ministériel. En rentrant de sa soirée, Jean-Vincent Placé a tenté de l’embrasser de force, avant de lui lancer: “Venez avec moi et vous verrez, ça va être sympa”.
Un comportement qui, au regard de l’article 222-33 du Code pénal, est constitutif du délit de harcèlement sexuel, lequel punit “le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle”. Toujours selon Le Monde, la gendarme avait alerté sa hiérarchie et le secrétaire d’État lui avait formulé des excuses. Mais quatre ans plus tard, la victime a décidé de porter plainte. “En tant que femme, et parce que c’est la négation de l’uniforme et de la fonction”, justifie auprès du quotidien Yves Claisse, son avocat.
“Plaider coupable”
Du côté de Jean-Vincent Placé, son entourage précise que l’ancien sénateur de l’Essonne “a reconnu les faits et accepté la proposition de peine faite par le procureur de la République, qui lui semblait juste et raisonnable”. Le Monde précise par ailleurs que l’intéressé a été condamné dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), autrement appelée procédure de “plaider coupable”. Ce qui signifie qu’il n’y a pas eu de procès, l’accusé ayant accepté les termes du procureur, prévoyant notamment le versement de 2000 euros à la victime au nom du préjudice moral.
À noter que cette condamnation n’est pas une première pour l’écologiste. En septembre 2018, Jean-Vincent Placé avait été condamné à trois mois de prison avec sursis et 1000 euros d’amende pour outrage à agents, après une soirée très alcoolisée survenue quelques mois plus tôt. Une soirée au cours de laquelle il avait été interpellé à la sortie d’un bar du VIe arrondissement de Paris, dont il venait d’être expulsé par un videur après un incident avec une cliente.
Huffingtonpost