La France suspend l’utilisation du vaccin AstraZeneca jusqu’à un avis européen mercredi. L’Italie a également annoncé une mesure similaire.
Plus tôt lundi, l’Allemagne avait suspendu l’utilisation du vaccin AstraZeneca « à titre préventif » après le signalement d’effets secondaires, a annoncé lundi le ministère de la Santé.
L’institut médical Paul-Ehrlich, qui conseille le gouvernement, « estime que d’autres examens (sont) nécessaires », après des cas de formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées en Europe, a précisé un porte-parole du ministère. Plusieurs pays ont déjà pris une telle mesure.
Cette décision de suspension intervient « après de nouvelles informations concernant des thromboses de veines cérébrales en lien avec la vaccination en Allemagne et en Europe », selon la même source.
Les décisions allemande, française et italienne suivent l’annonce par la Norvège du décès d’une soignante récemment vaccinée, dimanche.
10 cas possibles de caillots sanguins aux Pays-Bas
Par ailleurs, dix cas d’effets secondaires potentiellement liés au vaccin AstraZeneca contre le coronavirus, dans lesquels la formation de caillots sanguins a pu jouer un rôle, ont été signalés aux Pays-Bas, sans lien avéré à ce stade, a déclaré lundi un centre néerlandais de surveillance des médicaments.
Le ministère néerlandais de la Santé a annoncé dimanche suspendre pour deux semaines l’utilisation du vaccin développé par le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca et l’université d’Oxford, après le signalement de cas de caillots sanguins notamment au Danemark et en Norvège.
Le centre Lareb, qui est chargé d’identifier les risques liés à l’utilisation des médicaments aux Pays-Bas, a indiqué lundi avoir « reçu dix signalements sur le vaccin AstraZeneca, dans lesquels la thrombose ou l’embolie peuvent avoir joué un rôle ».
Aucun cas de diminution du nombre de plaquettes n’a été rapporté pour le moment, a fait savoir Lareb dans un communiqué.
Le ministère de la Santé avait précédemment déclaré qu’aucun cas de caillots sanguins n’était actuellement connu aux Pays-Bas.
Le ministre de la Santé Hugo de Jonge a estimé dimanche qu’il était « sage d’appuyer maintenant sur le bouton pause par précaution ».
« La question cruciale est de savoir s’il s’agit de plaintes après vaccination ou en raison de la vaccination. Il ne devrait y avoir aucun doute sur les vaccins », a-t-il expliqué, cité dans un communiqué.
Près de 289 000 rendez-vous pour l’administration d’une dose du vaccin AstraZeneca ont dû être annulés en conséquence, a rapporté l’agence de presse néerlandaise ANP.
La suspension du vaccin AstraZeneca est un coup dur pour la campagne de vaccination néerlandaise, qui s’est accélérée ces dernières semaines après un lent démarrage.
Une dizaine de pays dont l’Allemagne, dernière en date, ont suspendu par précaution l’utilisation du vaccin AstraZeneca, après le signalement d’effets secondaires « possibles », mais sans lien avéré à ce stade.
Les Pays-Bas ont été le dernier pays de l’UE à lancer leur campagne de vaccination. Le pays a jusqu’à présent recensé plus de 1,1 million de cas de coronavirus, et 16 000 décès, selon les derniers chiffres officiels.
LaPresse