Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP/ France Dégage) a organisé une conférence de presse ce matin pour dénoncer l’impérialisme de la France qui est de plus en plus présente dans les pays africains à travers « des accords néocoloniaux, le FCFA, les entreprises françaises…).
Selon ledit mouvement, aujourd’hui, « c’est la France qui donne injonction à Macky SALL pour annihiler toute résistance, toute initiative allant dans le sens non point être contre la France mais de la souveraineté de nos peuples »
A en croire le FRAPP, tout ce qui se passe au Sénégal et dans les pays comme la Côte d’ivoire ou le Tchad est à imputer à la France et à « ses valets MACKY SALL, Idriss Deby et Alassane Ouattara ». Revenant au pays de Senghor, les camarades de Guy Marius SAGNA dénoncent « un projet de liquidation de toutes forces conduisant à des rafles préventives de citoyens, l’arrestation de plus de 50 personnes qui sont dans les commissariats et prisons du pays, la fabrication et l’invention de preuve pour faire porter le chapeau de mouvements d’insurrection à des mouvements panafricanistes pacifiques… ». A cet effet, il appelle le peuple sénégalais d’ici et de la diaspora, « toutes les forces vives de la Nation à venir participer à la série de manifestations » et à résister contre la volonté du gouvernement sénégalais à faire sombrer le Sénégal dans « la barbarie de type colonial ».
« Comme Macky SALL, Idriss Deby restreint de manière disproportionnée les libertés depuis plusieurs mois sous de fallacieux prétexte de la Covid-19 pour embastiller ses opposants. C’est cela la Françafrique, qui n’a jamais disparu mais à chaque époque fait sa mue pour subsister sournoisement. Rappelons-nous la déclaration d’Emmanuelle Macron devant ceux qui nous servent de dirigeants dans les pays du Sahel, à qui il demandait de clarifier leur position sur la présence des bases militaires françaises chez eux. Lesquels des bases militaires sont des armées d’occupation coloniale avec la complicité de valets de la trempe de Macky, de Deby ou de Alassane Ouattara. Mettez cette injonction de Macron aux valets africains de la France en rapport avec le projet du PASTEF déclaré par son leader Ousmane SONKO et répété lors de la dernière déclaration de presse du 25 février 2021. Nous n’allons pas nous taire et nous n’allons pas rester assis. Nous allons résister. Nous sommes plus que jamais déterminés à combattre ce système parasitaire néocolonial qui gangrène notre souveraineté et ses métastases sur l’économie et la démocratie », explique le porte-parole du jour du FRAPP.
S’agissant de la marche du 5 mars initiée par le mouvement Yen a marre, le
FRAPP/ FRANCE Dégage annonce sa participation ainsi que celle d’autres mouvements pour « exiger l’établissement de l’état de droit, la démocratie mais également la levée de la main de Macky SALL et de sa clique sur les libertés consacrées par notre Constitution ».
« On ne peut pas nous opposer un argument pertinent allant dans le sens de fonder une interdiction parce que dans tous les grands pays du monde, malgré la présence de la Covid et des mesures qui accompagnent sa propagation, des citoyens manifestent. Quand les gens vont à la guerre c’est soit pour reconquérir leur liberté, soit pour l’étendre ou défendre leur liberté. Et c’est pour cela que les gens qui vont à la guerre y vont au péril de leur vie. La liberté est au-delà de l’existence biologique de l’individu. Et nous demandons à l’Etat et aux forces de l’ordre de prendre leur responsabilité et encadrer la manifestation car nous n’accepterons pas qu’ils restreignent nos libertés. Nous avons fait face et nous continuerons de faire face», concluent les camarades de Guy Marius SAGNA.
WALFNet