(Correspondance) – Chaude matinée à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis. Les étudiants qui ont rué dans les brancards, après la fermeture des restaurants par la direction du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS), ont barré la route nationale 2 avant de se frotter aux forces de l’ordre.
Le bilan provisoire fait état de 5 blessés chez les apprenants du supérieur dont 3 délégués. Les autorités du CROUS qui ont, récemment, menacé d’arrêter les services au niveau des restaurants en cas de récidive des Journées sans ticket, décrétées, depuis un mois par les étudiants, ont joint l’acte à la parole. Et, depuis lors, c’est l’engrenage et la montée d’adrénaline entre les étudiants et les autorités du CROUS. En définitive, à l’Université Gaston Berger, les autorités du CROUS ont mis leur menace de fermeture des restaurants universitaires à exécution.
Au même moment, les étudiants ont corsé l’addition et réaffirmé leur farouche volonté d’aller jusqu’au bout de leur logique…. de bras de fer avec l’autorité. Au surplus, non contents de poursuivre leur mot d’ordre de Journées sans ticket, les pensionnaires de Sanar, par le truchement de la commission sociale, ont pris, désormais, la décision de s’abstenir de s’acquitter du paiement de leurs chambres. Il convient de rappeler que, dimanche dernier, à l’occasion d’un point de presse, les autorités du CROUS ont menacé d’arrêter les services au niveau des restaurants universitaires à chaque fois que les étudiants vont décréter des Journées sans ticket. Faisant fi de ces menaces, les étudiants ont maintenu la cadence de ces journées en décrétant 48 heures non renouvelables et 1 mois de non paiement renouvelable des chambres en cette fin du mois de Janvier.
Ce, pour exiger l’achèvement des travaux des allées, la fonctionnalité des chambres froides, la réparation des deux ambulances du centre médical, le démarrage de la quinzaine de l’hygiène et de l’entretien. Autrement dit, le ver est, déjà, dans le fruit. A l’aune de la position des uns et des autres, de réels risques d’implosion existent au sein du temple du savoir. Et quand, dans une institution comme l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, l’argument de la force ou du forcing prime sur la force des arguments, l’on peut craindre le pire. D’autant que, sur place, le décès de l’étudiant Fallou SENE y est, encore, vivace dans les esprits.
Gabriel BARBIER