Beaucoup d’étudiants orientés dans le privé par l’Etat se retrouvent exclus après l’examen du Bts. Une situation que déplorent les membres du Cercle des étudiants orientés dans le privé (CEOP), par la voix de leur coordonnateur national, Babacar Sall.
Plus d’une centaine de bacheliers orientés de la promotion 2018 sont exclus de la formation, au sortir de l’examen du Brevet de technicien supérieur (Bts). Ce que déplore Babacar Sall, le coordonnateur national du Cercle des étudiants orientés dans le privé (Ceop). «Des centaines d’étudiants ont été exclus par Iscom du fait d’une moyenne annuelle inférieure à 9. Les étudiants ne parvenaient pas accéder aux plateformes proposées par l’Etat et les autorités étatiques pour suivre les cours à distance. Il faut noter que la majorité des étudiants sont dans les autres localités où il n’y a ni électricité, ni connexion. Les moyens pour acheter la connexion font défaut», dénonce-t-il à travers une note. Avant d’interpeller les autorités sur la situation des exclus. «En tant que responsable des étudiants du privé, nous interpellons directement Cheikh Oumar Hanne, ministre de l’Enseignement supérieur et Dame Diop, ministre chargé de la Formation professionnelle, y compris le président de tous les Sénégalais Macky Sall de venir en aide aux étudiants du privé pour sauver leur avenir».
Ces étudiants sont aussi les victimes d’un Etat qui rechigne sur les moyens, parce que misant sur les parcours d’étude courte qui ne fera pas payer beaucoup d’argent pour la formation. De même, la coordination entre le ministère de l’Enseignement supérieur et celui de la Formation professionnelle déboussole les jeunes. En effet, c’est l’étudiant qui fait son choix sur une plateforme de 16 disciplines. Le ministère de l’Enseignement supérieur fait l’orientation, mais il arrive que des étudiants apprenants se retrouvent sous la coupole du ministère de la Formation professionnelle. C’est donc un ensemble de facteurs qui explique ces malheureuses exclusions, à cause de la responsabilité partielle des autorités qui doivent récupérer ces centaines de jeunes sénégalais laissées dans la nature.
Emile DASYLVA