Jean Meïssa Diop n’a pas seulement marqué les membres de sa famille biologique et professionnelle.
Avec la disparition du chroniqueur ’«Avis d’inexpert», étudiants des instituts de formation en journalisme et jeunes reporters pleurent la perte d’un «professeur hors pair». Sur les réseaux sociaux, les témoignages sont unanimes : «humble, disponible, infatigable, conseiller…». Quand les uns expriment leurs chagrins causés par la perte d’un professeur-encadreur, d’autres déplorent le passage d’une vie à trépas de celui qui leur a donné un premier coup de pouce au début de leur carrière professionnelle.
«Une triste nouvelle vient de s’abattre sur nous, étudiants du Cesti et sur la presse sénégalaise. Notre très cher formateur et non moins ami commun Jean Meissa Diop vient de rejoindre son Seigneur, ce dimanche 24 janvier 2021», lit-on dans un post de Youssoufa Konté, président de l’Amicale des étudiants du Cesti. Sur sa page Facebook, Konté souligne que feu Jean Meissa était «un bon formateur eu égard à ses expériences dans le journalisme». «Il enseignait la presse écrite dans la prestigieuse école de journalisme : le Centre d’études des sciences et techniques de l’information(Cesti)», fait-il savoir. Journaliste au site d’informations en ligne, Nouvel Horizon, Omar Ndiaye a rencontré Jean à l’Iseg de Dakar. Présentant ses condoléances à la famille du défunt, ce dernier pleure celui qui fut son professeur en deuxième année de journalisme à l’Iseg. «C’était vraiment quelqu’un de très attachant qui avait le sens de l’écoute avec des conseils très avisés pour les journalistes en herbe que nous étions», écrit-il sur sa page Facebook. «Triste nouvelle. Que votre âme repose en paix professeur Jean Meissa Diop», poursuit Oumar Kandé, journaliste au quotidien national LeSoleil. Selon lui, le regretté était un bon encadreur pour leur promotion de presse écrite en 3èmeannée au Cesti avec Baba-car Wilane, El hadji Mamadou Thiam, Amadou Thiam, Khadija Sakho Ngom, Aliou Ngamby Ndiaye, Julien Sène. «Un enseignant qui suivait ses étudiants et ne manquait jamais d’apprécier leur travail dans nos rédactions respectives. Une grosse perte pour la presse sénégalaise», déplore-t-il. Ancien de Walf,Elhadji Saidou Nourou Dia remercie Jean Meissa Diop d’avoir guidé ses premiers pas dans la pratique du journalisme (WalfQuotidien, 2003-2008). «Mieux que cela, tu as été l’une de mes rares références dans le monde de la presse. Ta générosité, ta grandeur d’esprit, ton humilité, ta densité intellectuelle et ta bonne humeur nous manqueront. Tu as pleinement rempli ta mission sur terre. Repose en paix !», Témoigne-t-il. «Tu es parti mais, tu demeureras éternel parce que tes conseils serviront toujours aux journalistes soucieux de l’éthique et de ladéontologie. Repose en paix doyen Jean Meissa Diop. Merci professeur !», appuie Sokhna Fatou Sy, reporter au quotidien national Le Soleil. Toujours dans les témoignages, figure celui de Momar Dieng, un ancien de Walf. Selon lui, Jean Meissa était un modèle et un chroniqueur pertinent. Son professionnalisme, laisse-t-il entendre, n’avait d’égal que les qualités qui étaient les siennes :rigueur, honnêteté, simplicité. «Sa générosité, son humilité et sa disponibilité en fai-saient un journaliste accessible à tous ses confrères, toujours sur terre, éloigné de certaines zones de turbulence. Il était un homme bien, un de mes mentors à Wal-fadjiri à mes débuts, aux côtés de Tidiane Kassé, feu Abdourahmane Camara, Ousseynou Guèye, Abou Abel Thiam, le défunt Mamadou Bakary Traoré, etc.», raconte Momar Dieng.
Salif KA