Des citoyens, notamment les internautes ne veulent pas entendre parler de la recevabilité de la candidature de Macky Sall en 2024.
Indignés de l’interprétation, juridique que Me Doudou Ndoye fait de la Constitution, les internautes se désolent et s’offusquent contre ce qu’ils qualifient de «théorisation d’un troisième mandat». Pour eux, le chef de l’Etat est à son second mandat et cela n’a pas besoin d’interprétations. Cette question n’est plus celle des constitutionalistes, mais plutôt celle du domaine des citoyens. «Continuez à rêver, le réveil risque d’être brutal quand le peuple se lèvera. On vous attend fermement», écrit Matar Souaré, en réaction à l’article en question. «Le droit au Sénégal, c’est la théorie de la malhonnêteté intellectuelle. Il faut traduire la Constitution en wolof», poursuit Amadou Touré. Assimilant les arguments de la robe noire à un commentaire de texte poétique, ces Sénégalais, sur la page facebook du site WALFNet du groupe Walfadjiri, demandent aux spécialistes du droit d’arrêter de jouer avec le sens des mots. «La Constitution votée sous le régime de Wade limite le mandat présidentiel à deux. Macky Sall, lui-même, a renforcé cette limitation par une modification en y ajoutant : ‘ nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs’. Que voulez-vous de plus ? Il ne faut pas prendre les Sénégalais pour des demeurés», déplore Ben Daoud Sy. «J’ai longtemps su que ceux que l’on appelle constitutionnalistes s’amusent avec nous. Et malheureusement, c’est le cas», rappelle Assane Sow. Pour qui, les constitutionnalistes savent bien ce qu’ils font et laissent toujours une fenêtre ouverte à l’autorité.
Salif KA