Toutefois cette tendance et d’autres tendances à court terme des données doivent être « interprétées avec prudence en raison des vacances de fin d’année », a signalé mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), précisant que les chiffres peuvent être « influencés par les retards de présentation, d’analyse et de notification ».
« La baisse des nouveaux décès observée la semaine dernière s’est inversée avec une hausse de 3 % du nombre de décès, qui s’élève à 76.000 », a détaillé l’OMS dans son dernier rapport épidémiologique.
Ces dernières données interviennent alors que des rapports récents sur différentes variantes du « SRAS-CoV-2 », le virus qui provoque la Covid-19, ont de nouveau suscité « l’intérêt et l’inquiétude quant à l’impact des changements viraux ».
Depuis le 5 janvier 2021, la variante « VOC-202012/01 » initialement détectée au Royaume-Uni a été détectée dans un petit nombre de cas dans 40 autres pays, territoires ou zones dans cinq des six régions de l’OMS. Quant à la variante « 501Y.V2 » initialement détectée en Afrique du Sud, elle a été retrouvée dans six autres pays et territoires.
Une forte transmissibilité mais aucun changement sur la gravité du virus
Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, les autorités de ces deux pays mènent actuellement des enquêtes épidémiologiques et virologiques supplémentaires afin d’évaluer plus en détail la transmissibilité, la gravité et le risque de réinfection.
Pour Londres et Prétoria, il s’agit aussi de voir la portée de la réponse des anticorps à ces nouvelles variantes, ainsi que l’impact potentiel sur les contre-mesures, y compris les diagnostics, les thérapies et les vaccins.
Au cours des derniers mois, deux variantes différentes du « SRAS-CoV-2 » ont été signalées à l’OMS comme des faits de santé publique inhabituels au Royaume-Uni, sous le nom de « COV 202012/01 », et en Afrique du Sud, sous le nom de « 501Y.V2 ».
Les résultats épidémiologiques, de modélisation et cliniques préliminaires suggèrent que la mutation du « SRAS-CoV-2 » a augmenté sa contagiosité ; et les données préliminaires indiquent également qu’il n’y a pas de changement dans la gravité de la maladie, telle que mesurée par la durée d’hospitalisation et le taux de mortalité de 28 jours. A ce stade, les études montrent que cette nouvelle variante n’a pas de changement sur la réinfection entre les différents cas par rapport aux autres virus du « SRAS-CoV-2 » circulant au Royaume-Uni.
La semaine dernière, les cinq pays ayant signalé le plus grand nombre de cas étaient les États-Unis (avec 132.5424 cas, soit un peu moins d’un tiers des cas mondiaux), le Royaume-Uni (343.784 cas, avec une hausse de 36%), le Brésil (252018 cas, soit une baisse de 11%), la Fédération de Russie (186.539 cas, soit une baisse de 7%) et l’Inde (136.115 cas, soit une baisse de 13%).
L’Europe signale « la plus forte proportion de nouveaux décès dans le monde
D’une manière générale, le nombre de nouveaux cas et de décès est resté élevé dans la région européenne, avec respectivement 38% et 43%, par rapport à la semaine précédente, une légère diminution des nouveaux cas et une légère hausse des nouveaux décès. La semaine dernière, le continent européen a ainsi comptabilisé plus de 1,5 million de nouveaux cas.
Avec 3.200 nouveaux décès, le continent a signalé dans le même temps, « la plus forte proportion (43 %) de nouveaux décès dans le monde parmi toutes les régions ».
La semaine dernière, les pays ayant signalé le plus grand nombre de nouveaux cas et de morts étaient le Royaume-Uni (343.784 nouveaux cas et 4.165 nouveaux décès), la Russie (186.539 nouveaux cas et 3.728 nouveaux décès) et l’Allemagne (124.808 nouveaux cas et 4.494 nouveaux décès).
De son côté, les Amériques ont enregistré 47% de tous les nouveaux cas et 42% de tous les nouveaux décès dans le monde au cours de la dernière semaine. Le nombre de nouveaux cas hebdomadaires est resté au même niveau que la semaine dernière, avec plus de 1,9 million de nouveaux cas et 32.000 nouveaux décès signalés (soit une légère baisse de 1% et une hausse de 3 % respectivement par rapport à la semaine dernière). Les Etats-Unis restent le pays le plus touché avec 1,32 million de nouveaux cas et 17.239 nouveaux décès.
Plus de 84 millions de cas et 1,84 million de décès dans le monde
En Afrique, si les nouveaux cas et les décès restent faibles en chiffres absolus, le continent enregistre le plus fort pourcentage hausse au niveau mondial du nombre de cas signalés chaque semaine pour la quatrième semaine consécutive. Cette semaine, on a constaté une nouvelle augmentation de 13% des nouveaux cas et de 28% des nouveaux décès. Au total, le continent a recensé plus de 130.000 nouveaux cas et plus de 3.000 décès.
Par ailleurs, le nombre de nouveaux cas et de décès continue à diminuer en Asie du Sud-Est et en Méditerranée orientale. Dans la région de l’OMS du Pacifique occidental, le nombre de nouveaux cas est resté comparable à celui de la semaine précédente, mais les nouveaux décès ont augmenté de 10%.
Plus largement, avec ce nouvel an et le début des campagnes de vaccination dans les pays développés, l’OMS réitère ces fondamentaux qui ont permis de mieux lutter contre la propagation du virus. « La situation épidémiologique actuelle, avec un nombre presque record de nouveaux cas et de décès, rend impératif de continuer à respecter les mesures de sécurité afin de prévenir toute nouvelle transmission et toute perte de vie », conclut l’agence onusienne.
Dans le monde, la pandémie a fait près de 1,84 million de morts dans le monde depuis l’apparition de la maladie en fin décembre 2019. Selon un bilan établi mercredi par l’OMS, plus de 84,47 millions de cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués.
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