Il est loin, le temps où les artistes s’en donnaient, à cœur joie, à l’occasion des fêtes de Noël ou de fin d’année.
A Saint-Louis, les artistes ont passé un Noël au goût amer. Faute de mieux, ils sont restés cloîtrés à la maison, à se morfondre sur le sort que leur réserve, par ces temps qui courent, les autorités territoriales. Les mesures restrictives draconiennes mises en œuvre dans le cadre de la Covid-19, les empêchent de pratiquer leur art. Le Coronavirus ayant bon dos, toutes leurs activités ont été, pour l’essentiel, interdites. Une situation qui a fini de les plonger dans la précarité.
A l’occasion d’un rassemblement, organisé à la place Abdoulaye Wade, ils ont dénoncé l’excès de zèle assimilable à de l’abus de pouvoirs des décideurs administratifs locaux qui versent, dans bien des cas, dans le harcèlement. Pour dire haro sur cette situation des plus déplorables, ils ont, ainsi, brisé l’Omerta. Avec comme seul objectif, redevenir des artistes ! Ce faisant, les artistes de Saint-Louis, qui rappellent qu’ils sont des individus civilisés et garants des règles élémentaires de savoir-vivre, promettent de veiller au respect strict des mesures barrières. Il convient de signaler que, dans l’ancienne capitale de l’Afrique Occidentale Française, le blues des artistes est antérieur à l’omniprésence de la pandémie à Covid-19. Des mesures, visant à diminuer, de manière drastique, l’activité des artistes ont été de rigueur jusqu’à la survenue du virus à couronne.
Gabriel BARBIER