«Tous ont droit au travail» ; «Nous exigeons le respect de notre secteur» ; «Recasement des artistes expulsés» ; «Annulation de la dette des artistes et des entreprises culturelles» ; «Nos enfants à l’école», «Pensez un peu à nos familles» ; «Un Sénégal pour tous» ; «Non à la discrimination», c’est en ces termes, notamment, que les acteurs culturels ont interpellé les autorités.
A la Place de la Nation (ex-Obélisque), ils ont invité le gouvernement à lever les mesures qui les interdisent de travailler.
A noter le retard, à défaut de parler d’absence notoire, des ténors de la musique sénégalaise. Alioune Mbaye NDER et Séka sauvent l’honneur. Ce dernier qui glisse de son boubou ouolof au tee-shirt, déplore d’ailleurs que les Mbalaxmen ne soient pas présents aux premières heures. «Nous n’avons que notre métier. Notre vie, celle de notre famille en dépend. Les Mbalaxmen devaient être plus nombreux, parce que c’est eux qui jouent dans les salles. Le recul de l’Etat montre qu’il reconnait nos droits», confie-t-il à la va-vite, pressé de rejoindre les rangs.
Du côté des rappeurs, des ténors comme Didier Awadi, Xuman, Deggy Tee étaient en première ligne.
«L’Etat est revenu à la raison. Il a compris que les artistes ont besoin de s’exprimer. Ç’aurait été bizarre de venir ici et de voir des blindés pour les artistes. On veut qu’il y ait un dialogue sain et qu’on puisse trouver des solutions», a réagi Didier Awadi.