Conséquence de la maladie qui a frappé Ali Bongo il y a deux ans, le projet de révision constitutionnelle présenté en Conseil des ministres vendredi propose désormais, en cas de vacance du pouvoir, que l’intérim du chef de l’État soit assuré par un triumvirat composé du président de l’Assemblée, du président du Sénat et du ministre de la Défense.
Seulement, selon Jessye Ella Ekogha, porte-parole d’Ali Bongo, «il n’y a aucune inquiétude à avoir sur l’état de santé du président». Dans un entretien avec RFI, il est revenu sur l’agenda du chef de l’Etat gabonais. Ce qui, selon lui, témoigne de la forme d’Ali Bongo. «Aucune inquiétude du côté de la santé du chef de l’État, il a un agenda national et international très chargé, il vient de mener à bien la réforme de la Communauté économique des États d’Afrique centrale, il a reçu de nombreux pairs à Libreville. Le seul signe à voir dans cette modification, c’est qu’on a eu une situation en octobre 2018, qui a amené une contestation, il fallait régler cette situation, et si je peux prendre une image, c’est l’image du toit de la maison pendant qu’il y a la pluie. On a eu la pluie, il y a eu quelques fuites, le président aujourd’hui a décidé qu’il faisait beau et qu’il fallait réparer le toit, tout simplement”.
S’agissant du fameux triumvirat, Jessye Ella Ekogha assure que ce n’est pas une première. «D’autres pays qui ont ces mêmes dispositions, je crois que les États-Unis ont la même avec le secrétaire d’État à la Défense qui participe au collège décideur si jamais il y a une vacance, le tout c’est d’avoir des décisions qui sont prises pour la continuité de l’État et la sauvegarde des institutions du pays», soutient-il.
WALFNet