Dans un long entretien accordé à « L’Express », et publié ce mardi, le président de la République Emmanuel Macron a concédé qu’il existait bel et bien un « privilège blanc ». Une déclaration qui n’est pas passée inaperçue.
Dans cette interview pour l’Express, Emmanuel Macron est revenu sur certaines controverses et sur les différentes crises survenues depuis le début de son quinquennat, dont des Gilets jaunes. Il a également parlé de la crise sanitaire qui touche la France depuis près d’un an. Ainsi que la question du privilège blanc.
Tout d’abord, Emmanuel Macron estime que la société française « est devenue victimaire et émotionnelle ».
Il explique :
« Il est très important de reconnaître les victimes, de leur donner la parole mais dans la plupart des sociétés occidentales, nous assistons à une format de primat de la victime. »
Et Emmanuel Macron de continuer :
« Quand vous parlez l’arabe à la maison, que votre famille vient des rives du fleuve Congo, que vous possédez une histoire qui ne se noue pas entre l’Indre et la Bretagne, vous avez une singularité qui importe et il faut pouvoir la reconnaître. »
« La France a cette capacité d’hospitalité, il ne faut pas en avoir peur. Au contraire, c’est une richesse inouïe, mais on a trop souvent voulu la dissimuler à nos concitoyens. »
C’est alors que la journaliste lui demande :
« Vous pensez qu’être un homme blanc de moins de 50 ans est un privilège ? »
Ce à quoi Emmanuel Macron répond au sujet du privilège blanc :
« C’est un fait. Dans notre société, être un homme blanc crée des conditions objectives plus faciles pour accéder à la fonction qui est la mienne, pour avoir un logement, pour trouver un emploi, qu’être un homme asiatique, noir ou maghrébin, ou une femme asiatique, noire ou maghrébine. »
Alnas