Le scandale des déchets d’Italie éclabousse le gouvernement tunisien, avec le limogeage du ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mustapha Laroui, et son emprisonnement avec d’autres responsables. Ce scandale concerne l’importation d’environ 300 conteneurs de déchets dits «dangereux».
Cette arrestation fait suite aux mandats de dépôts lancés par le ministère public près du tribunal de première instance de Sousse 1, le lundi 21 décembre, à l’encontre de plusieurs responsables dont le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mustapha Laroui. Ce dernier a été limogé le dimanche 20 décembre, suite au scandale des déchets importés.
Certains partis politiques critiquent le premier ministre Hichem Mechichi d’avoir attendu longtemps avant de limoger le ministre des Affaires locales et de l’Environnement et certains comme Qalb Tounes souhaitent un remaniement du gouvernement.
A noter que dans cette affaire qui éclabousse la Tunisie, outre le ministre Mustapha Laroui, les mandats de dépôts concernent son chef de cabinet, deux directeurs de l’Agence nationale de recyclage des déchets (Aned) et de l’Agence nationale de protection de l’environnement (Anpe).
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Au total, 23 personnes sont suspectées dans cette affaires dont 12 maintenues en liberté et qui devront rester à la disposition de la justice, notamment l’ancien ministre de l’Environnement (Chokri Belhassen), le directeur général de l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE) et trois ingénieurs de la même agence, le consul de Tunisie à Naples et deux cadres de la douane.
A noter que le propriétaire de la société Soreplast, à l’origine de l’importation illégale des déchets de l’Italie est en état de fuite et a quitté le territoire tunisien. Il fait l’objet d’un mandat d’amener.
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Rappelons que ce scandale concerne l’importation de quelque 300 grands conteneurs de déchets d’une région du sud de l’Italie. Ces conteneurs contiennent des déchets ménagers qualifiés de «dangereux» et dont l’exportation est interdite par les conventions internationales.
Il s’agi d’un contrat signé entre la société Sviluppo Risorse Ambientali basée au sud de Naples et la société tunisienne Sereplast, qui prévoit l’élimination de 120.000 tonnes maximum de déchets au prix unitaire de 48 euros la tonne, soit un total de plus de 5 millions d’euros.
Le360afrique