Constatant le faible niveau d’exécution du protocole d’accords signé avec le gouvernement, la non prise en charge de préoccupations multiples formulées et de l’absence de dialogue et de négociations inclusives, le G20 a déposé, hier, un préavis de grève. Ces enseignants affirment que cette année la lutte sera âpre entre eux et l’Etat si les solutions ne sont pas trouvées.
Les syndicats d’enseignants membres du G20 affutent leurs armes. Ils soulignent que cette année, ils ne comptent pas faire des concessions à l’Etat. Hier, en conférence de presse, les secrétaires généraux dudit cadre affirment qu’ils ont déposé, hier, un préavis de grève sur la table du gouvernement. D’après le Coordonnateur national du G20, Mamadou Tamba, dans les trente jours qui suivent, ils vont passer à la vitesse supérieure. «Nous avons remarqué que les préoccupations sont toujours là. Rien n’a changé, l’Etat fait toujours dans le dilatoire politique. Les lignes ont certes bougé mais très timidement. Et par endroits nous en sommes au statu quo. Les choses se sont même aggravées sur certains points. C’est pourquoi, le G20, plus que jamais, reste et demeure sur sa ligne d’engagement et combat pour la satisfaction des préoccupations des enseignants et de l’école. L’année 2020-2021 est celle de combat. On ne cédera rien. Les enseignants du G20 ne peuvent plus accepter de subir les affres de l’Etat sur les enseignements», peste M. Tamba.
Les enseignants du G20 exigent toujours du gouvernement le respect intégral du protocole du 17 février 2014 et des solutions aux questions nouvelles comme l’allongement de la retraite à 65 ans. Aussi les enseignants affirment qu’ils ne sont pas d’accord sur la manière dont le gouvernement compte payer les rappels. A les en croire, ces paiements peuvent se rapporter sur une période pouvant aller jusqu’à plus de dix ans. «Nous réclamons la diligence du paiement et la résorption du gap de règlement du prêt Dmc, le respect des engagements sur la questions de l’habitat ; ouverture du dialogue et de négociation inclusives sur le système de rémunération des agents de la fonctions publique ; l’éradication des abris provisoires, résolutions des problèmes d’accès pour lutter cotre les effectifs pléthorique des élèves», souligne Mamadou Tamba. Qui demande l’Arrêt de la sur imposition sur les revenus des enseignants et le reversement des sommes ponctionnées aux ayants droit
Les enseignants du G20 ont demandé l’introduction de la philosophie à partir de la première, la suppression des bassins de corrections et les épreuves des anticipées de philosophie. Ils déplorent aussi les lenteurs dans la production des actes administratifs. Ils soulignent que le volume important du gap des rappels impayés est toujours élevé. Ce, malgré l’impact des propositions d’allègement des impôts sur les rappels de la direction de la solde en cours de réalisation.
Toutefois, les enseignants du G20 rappellent que malgré la Covid-19, ils se sont battus intensément autour de préoccupations lancinantes et récurrentes des enseignants et de l’école. D’après M. Tamba, cette lutte est intervenue après l’expiration du préavis de grevé déposé le 30 octobre 2019 est resté sans réaction de l’Etat. C’est pourquoi, ils ont engagé diverses stratégies allant de débrayage, grèves, d’avertissement, Assemblées générales à Dakar et dans les régions aux grèves générales.
Mamadou GACKO