Entre le gouvernement et les transporteurs, le point de non-retour est sur le point d’être atteint. Accusant l’Etat de n’avoir pas tenu ses promesses, l’Union des routiers du Sénégal (URS) et l’intersyndicale du secteur des transports routiers ont décrété une grève illimitée à compter du vendredi 25 décembre.
Selon le Secrétaire-général de l’URS, la grève est initiée par les trois grandes centrales syndicales que sont la CNTS, la CNTS/FC et l’UNSAS, qui se mobilisent pour un combat commun. « Le but de la grève, c’est de chercher des acquis, pourquoi aller en grève. Mais on n’a plus d’espoir. C’est le 21 novembre que le ministre avait demandé 30 jours pour agir, parce qu’il venait d’arriver au ministère des transports. Mais jusqu’à présent, le ministre n’a pipé mot. C’est le désespoir total. Par conséquent, on va aller en grève illimitée », déclare Gora KHOUMA. Allant plus en détails dans leur revendication, il met à l’index les forces de sécurité. «Les tracasseries que nous subissons sur les routes que je ne peux énumérer tellement elles sont nombreuses, c’est la douane, la police et la gendarmerie et un peu les eaux et forêts. L’autre point, c’est les maires des villes avec des sabots. Et le dernier point c’est l’Afrique-pesage avec la façon dont il pèse les camions. Il ya aussi les aires de repos parce que si les chauffeurs ne se reposent pas il y’a des accidents », liste le syndicaliste.
Les transporteurs qui comptaient sur Macky SALL indiquent n’avoir plus d’espoir. « Vu que le chef de l’Etat est le chef suprême des armées. Nous on s’adresse à lui. C’est le patron numéro un de l’armée. A sa campagne on était ensemble et il nous disait, lorsque je serais élu, ces tracasseries ne seront plus que de vieux souvenirs. Parce que là avec 200 000 francs CFA, vous ne pouvez pas sortir du Sénégal, c’est lui qui le disait. Maintenant, il est président de la République. Pourquoi il ne respecte pas sa parole ? », s’interroge Gora KHOUMA. Ne lâchant pas le chef de l’Etat, le patron des transporteurs croit savoir qu’il ne fait rien pour mettre un terme à cette situation. « Aujourd’hui, s’il disait je ne veux voir personne dans les rues à 20 heures, même s’ils ne dorment pas, les gens seront dans leurs maisons à 20 heures. Donc, si ces manquements continuent c’est lui qui cautionne », assène le syndicaliste.
WALFNet