«Un désastre sur le plan financier». C’est ainsi que le collectif des adhérents de la mutuelle de santé des agents de l’Etat (Msae) qualifie la gestion du magistrat Babacar Ngom.
«Dans ce contexte de covid-19 où les systèmes de santé sont menacés que se révèle, dans toute son ampleur, la pire des gouvernances possibles d’une organisation démocratique. Tout sauf une gestion et de la bonne gouvernance. Un désastre sur le plan financier», affirme Abdoul Maliky Bousso, porte-parole du jour. Ce dernier qui s’exprimait, avant-hier, lors d’une conférence de presse, accuse en effet Babacar Ngom et Cie d’avoir transformé la mutuelle en une société civile immobilière. «La seule chose qui les préoccupe, c’est le foncier», dit-il. En effet, Abdoul Malicky Bousso souligne qu’ils font une «course effrénée du foncier» avec des achats de terrains qui se multiplient. Et cela, en «contradiction» avec les règles qui régissent le fonctionnement de la mutuelle.
Ce n’est pas tout. D’après lui, Babacar Ngom et son équipe se distinguent par le non-respect dans l’exécution du budget des rubriques votés et dans la transgression du «principe du cantonnement» qui exige que l’essentiel des dépenses de la mutuelle portent sur la prise en charge des bénéficiaires. «Une gouvernance aux antipodes des règles préjudicielles. Pas de vote de budget depuis 2006. Ils dépensent comme ils veulent. Ils sont là pour faire la noce», s’offusque-t-il, ajoutant que leur mode gouvernance n’est ni sobre ni vertueuse. Abdoul Malicky Bousso indique également que de 2017 à juin 2020, un montant de 28 534 711 francs Cfa a été utilisé pour une ligne d’entretien et de réparation de véhicules, contrairement à la recommandation du CA et
accuse Babacar Ngom de refuser de convoquer le Conseil d’administration en réfugiant derrière son manteau de magistrat. «Il croit être protégé par son statut pour faire des dépenses exorbitantes non autorisées par le Conseil d’administration», dit-il encore.
Contacté par nos soins, Babacar Ngom affirme n’avoir rien à dire. «Je n’ai pas d’observations à faire», dit-il.
Khady GUEYE
(Stagiaire)