Le leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT), Ibrahima SENE, s’est lui aussi prononcé, à travers un communiqué rendu public, mardi, sur le débat autour du statut des villes au Sénégal. Et c’est pour appuyer l’idée du ministre des Collectivités territoriales, Oumar Gueye.
D’après le responsable du PIT, le Code général des collectivités territoriales en son article 28 stipule : « à titre dérogatoire, les attributions dévolues au Conseil départemental par le présent Code, sont exercées, le cas échéant, par la ville, si son périmètre correspond au territoire du département ». Il est donc clair, d’après Ibrahima SENE que la « ville est une dérogation à la généralisation du Conseil départemental. Et aujourd’hui, après évaluation de l’Acte III de la décentralisation, il s’est avéré nécessaire de restituer entièrement aux communes leurs prérogatives qui les renforcent en moyens financiers et humains. Dans ces conditions, c’est la commune de Dakar plateau à qui revient le titre de capitale du Sénégal ».
Ecartant, ainsi, toute idée de « démarche politicienne » visant à combattre Khalifa SALL, il rappelle que la nouvelle politique de décentralisation de l’Acte III a procédé à la « communalisation intégrale » et le statut de « commune de plein exercice ».
Selon Ibrahima SENE, « la suppression de la ville pour restaurer, à sa place, le Conseil départemental, n’enlève en rien le poids politique de Khalifa, si tant qu’il contrôle toujours la majorité des communes de Dakar ». Car, estime-t-il, « celui qui contrôle la majorité des communes du département de Dakar, contrôle aussi le Conseil départemental. « La suppression des villes de Pikine, de Rufisque et de Guédiawaye, contrôlées par BBY, et celle de Thiès, contrôlée par Rewmi, devrait convaincre tout un chacun du caractère non politicien de cette suppression », argumente-t-il.
Avec LeSoleil