Arrêtés vendredi dernier et placés sous mandat de dépôt lundi, les activistes de Ño Lank sont libres. Poursuivis pour «participation à une manifestation interdite et outrage à agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions», les prévenus ont été relaxés par le juge du Tribunal des flagrants délits au bénéfice du doute.
Seulement, ce verdict ne semble pas convaincre leur avocat toujours en rogne contre les forces de l’ordre qui ont arrêté les activistes.
«La marche était prévue pour le vendredi 11 décembre 2020. C’est parce qu’on les reconnait que les policiers ont pensé qu’ils sont prêts à poser des actes. Il faut renvoyer les prévenus des fins de la poursuite pour organisation d’une marche non autorisée. Les policiers ont violé la loi car ils étaient tenus d’auditionner les jeunes à l’instant. Il y a un groupuscule de flics qui aiment torturer les gens », a réagi Me Cheikh Khoureychi BA.
Poursuivant, la robe noire de démontrer que, dans cette affaire, les mis en cause sont les victimes. «Ils ont attendu 28 heures avant de les auditionner. Ils ont même voulu se battre pour l’indépendance de la justice. Ils se battent pour vous, il faut leur renvoyer l’ascenseur. Ils disent qu’ils ont reçu des renseignements qu’ils voulaient saboter le cortège présidentiel. Ce n’est pas vrai. Ce jour-là c’était un jour de deuil. La Nation rendait hommage à Pape Bouba Diop. Ces jeunes avaient d’autres préoccupations», a ajouté Me BA.
WALFNet