L’oubli du ministre de l’Industrie a laissé coi l’audience de l’hémicycle, hier, lors de l’examen de son projet de budget. Après la présentation du rapport de la loi de finances, il a été procédé, comme d’habitude, à la révision du document suivant la lecture du rapporteur et après passage en commission.
Lors de sa relecture, Moustapha Diop a séduit par sa perspicacité en relevant plus d’une dizaine de fautes. On allait lui donner la palme de la correction, mais la réponse du rapporteur ne va pas tarder à tomber. «Je crois qu’on n’a pas le même rapport, mais nous prenons acte. Le ministre n’a pas le bon rapport envoyé il y a trois jours. La prochaine fois, qu’il réagisse à temps. Sinon, nous garderons notre rapport», fait remarquer le rapporteur. Il venait de rapporter une réponse au ministre de l’Industrie qui avait listé plus d’une dizaine de fautes dans la note au point de soulever l’indignation dans l’hémicycle. Mais que nenni, il fallait chercher la raison dans la responsabilité du ministre qu’avait oublié son rapport. Comme pour ironiser, Cheikh Abdou Mbacké enfonce : «Il fallait corriger et l’envoyer aux assistants parlementaires, sinon cela ressemble à de l’indifférence» Le Ministre Moustapha Diop n’est pas à sa première gaffe l’assemblée nationale. Si ce n’est pas son français jugé calamiteux qui fait rire les journalistes, ce sont ses erreurs récurrentes dans la lecture de ses rapports qu’il présente aux députés.
Emile DASYLVA