«L’Assemblée nationale décide d’une manière anticonstitutionnelle c’est grave ‘être inféodée au pouvoir exécutif et d’en être le maillon le plus faible par le caractère facultatif de la prise en charge d’une série de conseils accumulés dans un rapport».
C’est le sentiment du Président du mouvement AGIR sur le rapport remis au chef de l’Etat par le Président de l’Assemblée nationale, sanctionnant les travaux de la mission d’information sur les inondations. «Des députés qui travaillent pour le président de la République : fait inédit, anticonstitutionnel et grave», commente-t-il.
L’ancien député a déploré la qualité de la mission de représentation de la deuxième institution du pays «rabaissée à un niveau de conseil au service de l’exécutif». Pour lui, «en adressant au président de la République un rapport, remis en main propre au palais de la République, l’Assemblée nationale a violé le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs, fondamental dans les démocraties représentatives». Faisant la leçon à NIASSE and Co, le patron de AGIR signale que «l’Assemblée nationale n’est pas une assemblée consultative à l’image du CESE ou du HCCT. Il s’agit d’une assemblée délibérante, représentative».
Thierno BOCOUM reste persuadé que «la mission d’information sur les inondations ne peut en aucune manière produire un rapport destiné au président de la République». Parce que, selon lui, une mission d’information «porte sur un objet donné et vise à apporter aux députés des réponses à des problèmes qui les préoccupent dans l’exercice de leurs activités» (article 49 al 3 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale). L’article susvisé révèle clairement que cette mission est uniquement destinée aux députés».
Magib GAYE